19 mai: la "Marche citoyenne" pour la police attire les politiques
POLITIQUE - En être ou ne pas en être, telle est la question pour plusieurs responsables politiques. À deux jours de la “marche citoyenne” prévue à Paris mercredi 19 mai, plusieurs élus ont annoncé leur intention de participer à ce rassemblement...
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POLITIQUE - En être ou ne pas en être, telle est la question pour plusieurs responsables politiques. À deux jours de la “marche citoyenne” prévue à Paris mercredi 19 mai, plusieurs élus ont annoncé leur intention de participer à ce rassemblement organisé par les syndicats de police, après la mort de leur collègue Éric Masson, tué lors d’une opération anti-drogue à Avignon.
Du côté du gouvernement, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a annoncé dès le 10 mai qu’il se rendrait à cette marche, en dépit du fait que plusieurs syndicats de police ont décidé de suspendre leur participation au Beauvau de la Sécurité, après le drame d’Avignon.
Une position que ne partage pas (du tout) Marlène Schiappa, pourtant ministre déléguée auprès du ministre de l’Intérieur. “Je ne vais pas dans les manifestations depuis que je suis ministre, c’est une règle que je me suis donnée, même quand c’était des manifestations qui me tenaient à cœur”, a annoncé dimanche 16 mai sur LCI la ministre déléguée à la Citoyenneté.
Sans surprise, Marine Le Pen a assuré très tôt que “l’ensemble des élus du Rassemblement national y seront”, sauf elle. “Moi j’y serai par la pensée, par le cœur”, a-t-elle ajouté. Ce lundi 17 mai, c’est le numéro 2 du parti et candidat à la région Île-de-France Jordan Bardella qui a annoncé sa participation. “Oui j’y serai, comme beaucoup d’élus du Rassemblement national et au-delà des partis politiques, comme de nombreux élus qui voient aujourd’hui que les policiers sont usés”, a déclaré l’eurodéputé sur France Inter.
À gauche, Olivier Faure a annoncé dès le 12 mai que le Parti socialiste prendra part aux événements, après avoir reçu plusieurs représentants des syndicats de police. Même position pour Fabien Roussel, candidat du PCF à la présidentielle, qui a également annoncé sa participation, dans un contexte où le communiste multiplie les prises de position sur la sécurité.
“Tous les élus peuvent venir”
Du côté de la France insoumise, souvent accusée par des syndicats de police d’attiser la haine envers les forces de l’ordre en se mobilisant contre les violences policières, on hésite à se rendre dans un rassemblement dans lequel la formation mélenchoniste ne serait pas forcément la bienvenue. “Dans l’absolu, compte tenu de ce que nous défendons pour la police, on y aurait notre place”, a déclaré sur Public Sénat le député LFI Adrien Quatennens, qui se demande toutefois si “les conditions d’extrême tension”, ayant conduit des syndicats de police à “manifester sous les fenêtres de la France insoumise”, sont compatibles avec la présence des Insoumis.
“C’est un rassemblement citoyen ouvert à tous. Tous les élus peuvent venir, quelle que soit leur tendance politique”, répond au HuffPost Thierry Clair, secrétaire national du syndicat UNSA-Police. “Nous serons en face de l’Assemblée nationale, de nombreux députés nous ont dit qu’ils nous rejoindront”, poursuit le syndicaliste, qui rappelle que ce rassemblement est une initiative de l’ensemble des organisations représentatives de la police (et donc de toutes les sensibilités). “Tout parti républicain est le bienvenu, on a appelé l’ensemble des élus à venir, quels que soient leurs bords”, renchérit Linda Kebbab, déléguée nationale Unité SGP Police-Force Ouvrière.
“On voit leur participation de façon positive. La police est un service public, c’est un sujet social. Chaque élu doit appeler de ses vœux à ce que la police républicaine puisse protéger”, ajoute la syndicaliste, précisant qu’il s’agit davantage d’un “rassemblement de communion” que d’une manifestation revendicative. Même si, évidemment, il s’agit d’interpeller la représentation nationale sur les difficultés de la police. Pour autant, pas question de donner à cette marche citoyenne des allures de meeting.
“Il ne s’agit pas de permettre à qui que ce soit de faire la récupération. Il y aura des prises de parole, mais aucun responsable politique ne s’exprimera dans ce cadre”, prévient Thierry Clair. Avant d’ajouter: “c’est un rassemblement citoyen de soutien à la police nationale, pas une tribune”.
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