“5ème Set” : match (très) nul
Ascension, chute et renaissance. C’est cramponné à cet arc narratif, un classique du film “de sport”, que se déroule 5ème Set, qui commence par sa fin (une balle de match suspendue dans les airs) pour nous presser d’en connaître la résolution...
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Ascension, chute et renaissance. C’est cramponné à cet arc narratif, un classique du film “de sport”, que se déroule 5ème Set, qui commence par sa fin (une balle de match suspendue dans les airs) pour nous presser d’en connaître la résolution alors même qu’il décidera, étrangement, de ne pas nous la révéler.
Ici, le trajet n’est pas celui habituel d’un·e débutant·e promis·e à la gloire, mais celui d’un rescapé vieillissant (Alex Lutz), ancien espoir du tennis français prêt à se lancer de nouveau dans la course à Roland-Garros.
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Chemin de croixSi tout art de haut niveau est avant tout une histoire “mentale”, 5ème Set, malgré ses tentatives pour capter la cinégénie et l’exigence physique de sa discipline – la séquence finale est plutôt haletante et se regarde comme un véritable match –, est prisonnier d’un scénario écrasé par une grille de lecture psychologisante, qui lisse les personnages (une mère aimante et bourreau à la fois, une femme dévouée) et agit jusqu’à l’intérieur des scènes pilotées comme des bombes à retardement : situation initiale, conflit et résolution.
De ce chemin de croix, démonstration d’une obstination à toute épreuve, ne subsistent que de vagues archétypes et une vision du couple et du sacrifice assez déprimante.
5ème Set de Quentin Reynaud, avec Alex Lutz, Ana Girardot, Kristin Scott Thomas (Fr., 2020, 1h53). En salle le 16 juin