6 chansons que l’on déteste (plus que tout)

Blurred Lines de Robin Thicke Une espèce de foutage de gueule sexiste où les femmes sont présentées comme des “animaux” qui ne savent pas vraiment ce qu’elles veulent, avec miaulement d’Emily Ratajkowski à l’appui (clin d’œil à la chatte qu’on...

6 chansons que l’on déteste (plus que tout)

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Blurred Lines de Robin Thicke

Une espèce de foutage de gueule sexiste où les femmes sont présentées comme des “animaux” qui ne savent pas vraiment ce qu’elles veulent, avec miaulement d’Emily Ratajkowski à l’appui (clin d’œil à la chatte qu’on a entre les jambes, je suppose, classe). La rythmique du morceau est aussi insupportable que le clip où des meufs se trémoussent nues aux côtés de mecs en costard, et le sourire éclatant du beauf Robin Thicke. CB

Poker Face de Lady Gaga

Sur papier, ce titre avait tout pour me plaire : doté de sous-entendus malins, écrit par une artiste féminine créative – on oubliera ici avec mansuétude tous ses emprunts non cités, cf Orlan. Mais cette dance à la truelle bêtement robotique, ce chant en dessous noyé dans une soupe mélodique, ce refrain saccadé ultra crispant (can’t read myyyy / can’t read myyy /my poker face) m’ont toujours hérissée au point où j’ai  longtemps refusé d’écouter plus d’une seule seconde de Lady Gaga, pourtant icône pop tant hype que grand public. Et ce n’est pas la grosse artillerie pseudo-arty déployée tout autour, ou le sous-texte bi assez fun, qui me fera oublier que ce morceau est tout bonnement in-sup-por-ta-ble. SR

Zombie des The Cranberries

Le titre le plus réputé du groupe et pourtant le plus détestable. Du pacifisme pour les nul·les. Le refrain est nasillard et les voix sont insupportables et entêtantes. Bref on l’a dans la tête pendant des heures alors qu’on aimerait juste ne plus jamais l’entendre. MS

Money for Nothing de Dire Straits

Parmi l’avalanche de morceaux inécoutables par l’un des groupes les plus rédhibitoires de l’histoire du rock, Money for Nothing de Dire Straits trône véritablement au sommet. Ainsi donc, cette sinistre scie de 1985, qui commence par une intro synthétique et une descente de toms digne d’un concert à Wembley, est immédiatement reconnaissable au fameux riff de guitare de Mark Knopfler (arborant un bandeau en éponge du pire mauvais goût) qui faisait son effet chez les vendeurs de chaîne hi-fi – nous sommes alors en plein essor du compact-disc. Comme on a toujours préféré le génie à la technicité, l’épidermique Money for Nothing est une punition auditive dont on se demande encore ce que Sting est venu faire en studio pour chanter en chœur sur le refrain. Music for Nothing. FV

Armstrong de Claude Nougaro

Déjà, Tu verras, chanson sur le regain de l’amour, est une trahison totale de la chanson originale de Chico Buarque, O Que Será?, chant de désespoir pour un peuple opprimé, chant aux accents politiques. Mais il y a pire : l’adaptation que fait Claude Nougaro d’un classique du negro spiritual que Louis Armstrong a rendu mondialement célèbre grâce à son album best-seller Louis and the Good Book, enregistré en 1958 : Go down Moses. Ce chant établit de manière très limpide un parallèle entre le sort des esclaves afro-américains déportés et réduits en esclavage par les blancs, et celui des Hébreux, dans l’Ancien Testament, esclaves des Égyptiens, et que Moïse va libérer. Dieu demande à Moïse d’aller voir Pharaon et de lui dire de laisser partir son peuple : “Let my people go”.

Nougaro, lui, récupère la musique et en fait une affaire personnelle : le pauvre, il n’est que blanc de peau alors qu’il voudrait tellement être noir pour faire du bon jazz… Nougaro s’amuse avec la langue, les couleurs (le blanc, le noir), demande l’aide d’Armstrong, gnagnagna, mais on s’en fiche bien. Louis Armstrong, enfant des rues de La Nouvelle Orléans au début du 20e siècle, placé très jeune dans un centre pour mineurs délinquants noirs, s’était lié d’amitié avec une famille juive russo-lituanienne sans le sou, les Karnofsky. C’est eux qui lui offrirent sa 1ère trompette. Jusqu’à sa mort, en 1971, Armstrong porta un collier avec une étoile de David pour les honorer. Cette chanson, dans sa version narcisso-nougaresque, est insoutenable. JBM

Money For Nothing de Dire Straits (oui, encore)

En sus d’être le 1er album de l’histoire entièrement numérique pressé sur compact-disc, le cinquième album multi-platiné, Brothers in Arms du groupe britannique, Dire Straits, a aussi pour particularité de contenir l’un des pires singles de l’histoire du rock : Money for Nothing. Un morceau à la production pompière au dernier degré, qui maîtrise l’art de la dystopie aussi mal que Muse et ayant eu le malheur d’enfanter toute une partie du stadium rock le plus gras qui soit. Une influence qui s’étale jusqu’aux affreux Imagine Dragons pour ne citer qu’eux. Merci pour les CD, pour le reste on repassera. TD

Pas là de Vianney

Ce n’est pas difficile de détester Vianney. Son petit polo de catho en école de commerce, son amitié avec l’émissaire de Bolloré, Geoffroy Lejeune, sa voix geignarde et ses titres de chanson niveau CP-CE1 (Moi aimer toi, les gens sont méchants). Celle que j’abhorre le plus dans sa discographie, c’est assurément Pas là. Le violon qui pleure au début, cette patate chaude dans la voix et ce refrain écrit dans les flammes de l’enfer : “Mais t’es pas là, mais t’es où? (Pas là, pas là, pas là) Mais t’es pas là, mais t’es où? (Pas là, pas là, pas là) Mais t’es pas là, mais t’es où? (Pas là, pas là) Mais t’es où? (Pas là, pas là, pas là) Mais t’es pas là, mais t’es où? (Pas là, pas là, pas là) Mais t’es pas là, mais t’es où? (Pas là, pas là) Mais t’es où? (Pas là, pas là).” Copie-colle, repeat x10. Les effets spéciaux du clip combinés au refrain collent la nausée pour plusieurs heures. EP