“7×7” par Tricatel et Jean Pierre Müller : 7 titres signés par 7 génies

Mercredi soir, sur les ondes de Nova, Jean Pierre Müller, artiste visuel et sonore, expliquait, en direct dans l’émission Nova Club, comment issu d’une famille d’artistes, il avait été tiraillé entre son amour de la musique et l’art. Optant,...

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Mercredi soir, sur les ondes de Nova, Jean Pierre Müller, artiste visuel et sonore, expliquait, en direct dans l’émission Nova Club, comment issu d’une famille d’artistes, il avait été tiraillé entre son amour de la musique et l’art. Optant, au final, pour une voie médiane réunissant ses deux passions, dont le projet 7×7 en est la preuve éclatante. Connu pour ses collages malins et surréalistes, Jean Pierre Müller a eu l’idée folle de 7×7 il y a une bonne dizaine d’années. 7 pour le chiffre pas comme les autres, mais aussi 7 notes, 7 couleurs de l’arc-en-ciel, 7 jours, 7 chakras et 7 musiciens de haut vol en forme de who’s who avec par ordre d’apparition : Robert Wyatt, Archie Shepp, Sean O’Hagan, Mulatu Astatke, Kassin, Nile Rodgers et Terry Riley ! Qui tous, en collaboration étroite avec Müller, ont élaboré un morceau qui interagit à l’approche du visiteur ou de la visiteuse avec une des sept sculptures conçues pour l’occasion. Une manière, résume l’artiste non sans humour – belge de surcroît –, de forcer le spectateur ou la spectatrice à rester plus de trente secondes devant une œuvre.

Collusions musicales

Conçu initialement pour le festival Summerhall d’Édimbourg en 2012, le projet a depuis muté et diffusé en de nouveaux dispositifs, de la WhiteBox de New York au Palais des Festivals à Cannes. Dernière variation de ce grand œuvre fantasque, la réunion des 7 titres en un coffret arty comprenant deux vinyles et un livret tiré à 777 copies numérotées sur Tricatel, le label de Bertrand Burgalat, grand amoureux devant l’éternel des collusions musicales comme des projets hors des sentiers battus. Mais surtout la possibilité de découvrir enfin ces sept inédits jamais révélés, sauf aux heureux·euses festivalier·ères d’Édimbourg.

Archie Shepp se lance ainsi dans huit minutes de péripéties entre ambient et soul (Blues in Orange) qu’André 3000 serait bien aise d’écouter, Robert Wyatt file une transe hypnotique et psychédélique sur les traces de l’Espagne musulmane (Red Alhambra), pendant que l’incroyable Kassin déboule avec un banger de house-latine avant de calmer le jeu avec sa bossa suave (Azul).

7 titres de haute volée

Avouons-le, si on reste fasciné par la modernité de ces sept titres de haute volée – Jean Pierre Müller expliquant comment toutes ses idoles se sont prêtées avec grâce à sa requête de fan transi –, le plus émouvant reste l’humilité et l’enthousiasme qui transpirent de cette œuvre pas comme les autres qui, au passage, en dit beaucoup sur l’état de la musique actuelle.

À l’image de l’incroyable Harlem Nights signé Nile Rodgers, hommage au Harlem de la Renaissance à aujourd’hui, à Bernard Edwards mais aussi au passé militant de Nile Rodgers au sein des Black Panthers. Une bombe disco, très Chic-ienne dans l’âme, de plus de dix minutes, qui sue le club et fait des clins d’œil discrets à Georges Clinton, Roger Troutman, Prince et pourquoi pas Daft Punk ! 

7×7 (Tricatel). Sortie le 24 novembre.