À Bordeaux, une statue d'esclave dégradée, la mairie porte plainte
JUSTICE - La mairie de Bordeaux va porter plainte contre X après la dégradation d’une statue d’esclave, érigée en mémoire du passé négrier de la ville, un acte “vraisemblablement raciste”, a annoncé ce lundi 13 septembre la municipalité.Une...
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JUSTICE - La mairie de Bordeaux va porter plainte contre X après la dégradation d’une statue d’esclave, érigée en mémoire du passé négrier de la ville, un acte “vraisemblablement raciste”, a annoncé ce lundi 13 septembre la municipalité.
Une statue en bronze représentant, à échelle humaine, une esclave achetée par deux frères bordelais au XVIIIe siècle, puis affranchie, a été découverte badigeonnée de peinture blanche ou de chaux jusqu’au buste.
Très surpris ce matin de voir ainsi la statue de Modeste Testas. Elle est à moitié recouverte de blanc.
— La Clé Des Ondes (@LaCleDesOndes) September 13, 2021
On essaie d'avoir plus d'infos..#bordeaux#gironde#modestetestas#LaCleDesOndes
Cc @SO_Bordeaux@20minutesbord@OEscots@KarfaDIALLOpic.twitter.com/LPEiPM647A
Selon Stéphane Gomot, conseiller municipal en charge du patrimoine et de la mémoire, il s’agit d’un acte “vraisemblablement raciste”.
Si cela est avéré, a-t-il dit, “c’est une atteinte ultra violente à tout ce que représente cette statue, une atteinte aux femmes, une atteinte raciste, une atteinte à la mémoire des personnes déportées dans le cadre de la traite négrière, une atteinte à l’art”.
Un acte “clairement politique”
Dénonçant un acte “clairement politique”, Karfa Diallo, élu régional, a annoncé également porter plainte au nom de son association Mémoires et Partages, qui se bat pour la mémoire de l’esclavage.
C’est “une énième provocation contre la mémoire de crime contre l’humanité qu’est l’esclavage”, ajoute-t-il sur France 3. “Cet acte obéit à une rhétorique raciste d’extrême-droite, qui veut disqualifier la couleur noire au profit de la couleur blanche”, s’indigne-t-il.
En milieu de journée, la statue avait été nettoyée.
La statue de l’esclave Modeste Testas (1765-1870), née Al Pouessi, avait été inaugurée en mai 2019 sur les quais de la Garonne en présence de sa descendante haïtienne, un pas de plus dans la reconnaissance par Bordeaux de son enrichissement passé lié à l’esclavage.
À voir également sur Le HuffPost: Une gigantesque statue symbole du passé esclavagiste déboulonnée aux Etats-Unis
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