A découvrir : le chef d'œuvre féministe d'une pionnière du cinéma soviétique
Considéré comme le premier film soviétique réalisé par une femme, son titre original en russe se traduit littéralement par “Les femmes de Ryazan”, qui renvoie à l’ingénieux mélange entre plans quasiment documentaires du quotidien des femmes...
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Considéré comme le premier film soviétique réalisé par une femme, son titre original en russe se traduit littéralement par “Les femmes de Ryazan”, qui renvoie à l’ingénieux mélange entre plans quasiment documentaires du quotidien des femmes vivant à la campagne et séquences de la vie tragique d’Anna plutôt qu'à la notion de “péché”, finalement absente du film. Car le péché dont il serait question est un viol, et la réalisatrice ne le filme ni comme un moment d’égarement ni comme la faute d’un homme, mais bien comme un crime commis sous les yeux d’une société qui reste muette.
Nous sommes en 1914 lorsque l’orpheline Anna s’éprend d’Yvan, qui l’épouse alors qu’elle n’a pas de dot. Alors qu’Ivan part au front, elle doit vivre avec ses beaux-parents. Dès qu’elle se retrouve seule, son beau-père pénètre dans sa chambre. Preobrajenskaja filme son arrivée comme celle d’un grand méchant loup, dont l’ombre se détache sur la porte.
Anna aperçoit d’abord son profil terrifiant, sa barbe, son nez crochu et ses gestes au ralenti alors qu’il franchit le seuil de sa chambre. Puis, en contre-plongée, son visage en extrême gros plan, presque déformé, ressemble à celui d’un ogre, qui ouvre d’ailleurs grand sa bouche avant de l’enserrer.