À Hong Kong, cette pratique religieuse porte-bonheur est un désastre pour les animaux
ÉCOLOGIE - Libération dangereuse. Chaque année, avant l’anniversaire de Bouddha, le 19 mai, des milliers de tortues et autres animaux aquatiques sont relâchés dans la nature à Hong Kong grâce à une pratique connue sous le nom de “fangsheng”...
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ÉCOLOGIE - Libération dangereuse. Chaque année, avant l’anniversaire de Bouddha, le 19 mai, des milliers de tortues et autres animaux aquatiques sont relâchés dans la nature à Hong Kong grâce à une pratique connue sous le nom de “fangsheng” (littéralement ”épargner la vie”) censée porter chance. D’après des écologistes de la région, cette pratique superstitieuse pourrait faire plus de mal que de bien.
Beaucoup de ces animaux sont en effet intentionnellement capturés et vendus dans l’objectif d’être ensuite libérés. Ils peuvent se blesser et rester bloqués dans des voies navigables troubles, loin de leur habitat naturel.
Un danger pour les animaux
Selon Sean Lai, fondateur du Hong Kong Abandoned Tortoise Concern Group, relâcher des tortues dans les égouts ou les étangs de captage peut les tuer. “S’ils étaient domestiqués jusqu’ici par des humains, ils ne pourront plus chasser dans la nature, ils ne pourront peut-être pas attraper le poisson, les crevettes ou la nourriture dont ils ont besoin, puis ils mourront de faim. Le changement de temps peut également le faire mourir de froid ou de chaleur”, a-t-il expliqué à nos collègues de Reuters.
Lai et son groupe de bénévoles font chaque année de la plongée avec tuba dans les eaux boueuses pour sauver des dizaines de tortues laissées par les résidents. Aujourd’hui, ils soignent chez eux plus de 60 tortues blessées. Ils enterrent également les tortues mortes qui n’ont pas survécu assez longtemps pour être sauvées.
Un danger pour l’environnement
Bien que cette pratique religieuse ne soit pas illégale dans la ville, les autorités affirment qu’elle peut propager des maladies et présenter un risque pour les écosystèmes. Pour Paul Crow qui est un défenseur de l’environnement à la ferme Kadoorie et au Jardin botanique, ces lâchers d’animaux abiment les écosystèmes. “Ils peuvent - les écosystèmes - être modifiés par l’arrivée de ces animaux s’ils parviennent à survivre…Ces animaux drainent avec eux des maladies potentielles, des bactéries, des virus, des parasites d’autres pays et peuvent constituer un risque pour la santé publique”, explique-t-il à Reuters.
Si les tortues sont les animaux majoritairement relâchés lors de cette pratique, des grenouilles, des insectes, des oisillons et des poissons sont également couramment impliqués. L’Association bouddhiste de Hong Kong elle aussi alerte sur ce phénomène qu’elle qualifie d’“inappropriée”. Plutôt que de relâcher des animaux dans la nature et de participer au trafic de leur commerce, elle recommande des alternatives comme l’adoption d’un mode de vie végétarien, plus respectueux de l’environnement et du bien-être animal.
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