A la découverte de la pop bricolée et savante de Kevin Heartbeats
Dès le riff de guitare dépouillé et noyé de reverb qui ouvre Soothed, Kevin Heartbeats convoque immédiatement le spectre de l’Anglais King Krule circa 2011 (notamment 363N63, morceau d’ouverture de son phénoménal 1er EP). Si le groove détraqué...
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Dès le riff de guitare dépouillé et noyé de reverb qui ouvre Soothed, Kevin Heartbeats convoque immédiatement le spectre de l’Anglais King Krule circa 2011 (notamment 363N63, morceau d’ouverture de son phénoménal 1er EP). Si le groove détraqué d’un autre britannique, Jai Paul, ne semble jamais bien loin, la nouvelle signature du label S76 semble partager avec Archy Marshall un sens des mélodies où la mélancolie affleure presque tout le temps.
Question de sensation
Après avoir signé le collectif QuinzeQuinze, la toute jeune maison de disques française pose peu à peu les pions d’une nouvelle scène à suivre. Avec Kevin Heartbeats, elle s’enrichit d’une nouvelle sensibilité qui lorgne définitivement plus vers la bedroom-pop – dans sa composante DIY – et le r’n’b. Si cette dernière inspiration ne semble pas si prégnante dans Soothed, les expérimentations à la Jai Paul de son live à La Cité Fertile, les réminiscences du Nights de Frank Ocean sur I Broke My Phone ou même la présence schumi1 (Jäde, Bu$hi) à la production de ce 1er single chez S76 semblent tisser un canevas d’influences r’n’b bien plus vastes qu’il n’y parait.
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Mais loin de ces définitions de genres, chez Kevin Heartbeats, il est surtout affaire de sensation. Dans sa description Bandcamp aux allures de bio Tinder de musicien indépendant, il synthétise : “Je fais des morceaux que vous pourriez écouter en faisant du vélo la nuit, pendant votre 1er rendez-vous, ou dans un club échangiste au coucher du soleil, et à la fin, tout le monde pleurerait.” Pas mieux.