À la mairie de Marseille, Payan nie tout échange arrangé d'avance avec Rubirola
MARSEILLE - Arrangement ou pas ? L’ex-maire de Marseille Michèle Rubirola a avoué avoir proposé “dès le soir du premier tour” des municipales d’échanger sa place avec le nouvel édile socialiste Benoît Payan.“Dès le soir du premier tour, c’est...
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MARSEILLE - Arrangement ou pas ? L’ex-maire de Marseille Michèle Rubirola a avoué avoir proposé “dès le soir du premier tour” des municipales d’échanger sa place avec le nouvel édile socialiste Benoît Payan.
“Dès le soir du premier tour, c’est moi qui, pressentant les difficultés, ai proposé à Benoît de switcher. ‘Mais Michèle, m’a-t-il répondu, c’est impossible, ça ne se fait pas!’”, a expliqué Michèle Rubirola dans un entretien paru vendredi 15 janvier dans Elle.
Le Printemps marseillais, union de la gauche conduite par Michèle Rubirola, une médecin écologiste, avait créé la surprise dès le premier tour en arrivant en tête en nombre de voix sur l’ensemble de la ville gérée par la droite depuis 25 ans, avec 23,4% des suffrages exprimés contre 22,3% pour la liste Les Républicains (LR) conduite par Martine Vassal.
“Etre la maire de la deuxième ville de France, cela ne s’improvise pas”
Lors de la formation du Printemps marseillais, Benoît Payan, chef de file de l’opposition socialiste au conseil municipal et politique chevronné, s’était effacé et avait laissé Mme Rubirola comme tête de liste.
“Comme je ne voulais pas faire perdre mon camp, j’ai tenu bon. Sauf qu’être maire de la deuxième ville de France, cela ne s’improvise pas”, poursuit Michèle Rubirola, qui a finalement jeté l’éponge en décembre en proposant que Benoît Payan devienne maire et qu’elle le remplace au poste de premier adjoint.
Elu maire le 21 décembre dès le premier tour au Conseil municipal où le Printemps marseillais et ses alliés ont la majorité, Benoit Payan a de nouveau nié tout arrangement préalable dans un entretien publié samedi 16 janvier par le média d’investigation local Marsactu.
Benoit Payan nie tout arrangement
A la question “ce switch (échange) était-il dealé d’avance?”, le maire de Marseille répond: “Non, c’est un délire, c’est un fantasme”. Il reconnaît que Michèle Rubirola “s’est posée des questions durant toute la campagne” tout en étant “engagée” dans cette bataille électorale.
Aujourd’hui, Benoit Payan dit se sentir légitime comme maire car portant le programme d’une majorité incarnée par le Printemps marseillais.
Sur la situation financière “très inquiétante” de la ville, qu’il avait évoquée début janvier, il indique que la version définitive d’un audit réalisé par un cabinet privé sera analysée par sa majorité samedi.
Dans une interview également publiée également samedi 16 janvier par le quotidien La Marseillaise, il précise qu’il a “besoin de renégocier la dette” d’une ville “qui n’a pas ou mal été gérée pendant 25 ans”.
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