À la prison de Rennes, un quartier pour détenues radicalisées a ouvert

RADICALISATION - Les 1ères détenues du Quartier de prise en charge de la radicalisation (QPR) sont arrivées lundi 6 septembre au centre pénitentiaire de Rennes, dispositif qui a comme objectif de “désengager” ces femmes de la violence islamiste,...

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Pour la 1ère fois en France, une prison, celle de Rennes, a ouvert un quartier spécifique pour les femmes radicalisées (photo d'illustration prise aux États-Unis, dans le Queens).

RADICALISATION - Les 1ères détenues du Quartier de prise en charge de la radicalisation (QPR) sont arrivées lundi 6 septembre au centre pénitentiaire de Rennes, dispositif qui a comme objectif de “désengager” ces femmes de la violence islamiste, a-t-on appris ce mardi auprès de l’administration pénitentiaire.

“Deux 1ères détenues sont arrivées hier (lundi)”, a indiqué à l’AFP la Direction interrégionale pénitentiaire Ouest. Cette nouvelle unité devrait accueillir six détenues en septembre, avant une nouvelle arrivée de détenues à la fin de l’année ou au début de l’année 2022. A plus long terme, le dispositif pourra accueillir 29 détenues.

Ce dispositif est présenté par l’administration pénitentiaire comme “une 1ère en France et en Europe”, avait indiqué en juillet, lors d’une visite ouverte à la presse du QPR, Véronique Sousset, directrice de la prison pour femmes de Rennes, plus grand établissement du parc pénitentiaire français exclusivement féminin, avec près de 200 détenues.

Un passage de six mois renouvelable 

Depuis 2016, l’administration pénitentiaire a déjà ouvert des QPR, mais pour les hommes, désormais au nombre de six.

Ce nouveau QPR de Rennes est composé de cellules qui sont à l’écart des détenues “ordinaires”, notamment pour éviter tout prosélytisme. La quinzaine de personnes affectées à la surveillance du quartier, où des travaux ont été réalisés dans cette prison construite au XIXe siècle, sont toutes volontaires et ont reçu une formation spécifique de trois semaines.

Le mobilier (lit, armoire, WC) est scellé pour des questions liées à la sécurité alors que six attentats islamistes ont eu lieu dans les prisons françaises depuis celui d’Osny (Val d’Oise) en 2016. Toutes les ouvertures de cellule s’effectuent par un binôme.

Ces nouvelles détenues auront un programme mêlant actions sur le désengagement de la violence, travail sur l’estime de soi, sport, atelier sur la place de la femme en société ou encore des rencontres avec des médiateurs du fait religieux.

Le passage dans un QPR est d’une durée de six mois, renouvelable, sachant que les 1ers bilans des QPR chez les hommes ont montré que le travail de “désengagement” doit généralement durer 18 mois pour porter ses fruits, avant un retour en détention ordinaire, d’après l’administration pénitentiaire.

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