À Madrid, les Espagnols ont fêté la fin du couvre-feu et de l'état d'urgence
FESTIVITÉS - C’est un soulagement pour les Espagnols. Le pays a levé dans la nuit du 8 au 9 mai l’état d’urgence sanitaire en vigueur depuis octobre, permettant à ses habitants de sortir de leur région pour changer d’air ou retrouver des proches...
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FESTIVITÉS - C’est un soulagement pour les Espagnols. Le pays a levé dans la nuit du 8 au 9 mai l’état d’urgence sanitaire en vigueur depuis octobre, permettant à ses habitants de sortir de leur région pour changer d’air ou retrouver des proches qu’ils n’avaient pas vus depuis des mois.
À part à Noël où les restrictions avaient été assouplies durant quelques jours pour permettre les réunions familiales, les Espagnols n’ont pas pu quitter leur région depuis le début de l’état d’urgence fin octobre.
Dissuadées par l’explosion des cas ayant suivi Noël, les autorités avaient maintenu les bouclages de régions pour la Semaine sainte, fête familiale fondamentale en Espagne.
Ces bouclages avaient été particulièrement mal vécus par les Espagnols, empêchés d’aller voir leur famille dans une autre région alors que le pays restait ouvert aux touristes étrangers.
Casse-tête juridique
Vent de liberté, la levée de l’état d’urgence à minuit est en revanche un véritable casse-tête pour les régions, compétentes en matière de gestion de la crise sanitaire.
Au début de l’automne, lorsque le régime d’exception n’était pas encore en place, des tribunaux avaient invalidé des mesures anti-Covid prises par des régions, créant la confusion et amenant le gouvernement du socialiste Pedro Sanchez à décréter l’état d’urgence.
Depuis octobre, elles avaient pu imposer des couvre-feux et bloquer l’entrée ou la sortie de leur territoire sans avoir besoin de l’autorisation de la justice.
Plusieurs régions avaient mis la pression ces dernières semaines sur l’exécutif pour qu’il prolonge l’état d’urgence, mais celui-ci a refusé, mettant en avant l’amélioration de la situation sanitaire et l’avancée du programme de vaccination.
Pas la fin des restrictions
La fin de l’état d’urgence ne signifie toutefois pas la fin des restrictions, dans l’un des pays les plus touchés en Europe par la pandémie avec près de 79.000 morts et 3,5 millions de cas.
Les 17 communautés autonomes peuvent toujours limiter les horaires ou la capacité d’accueil des bars, des restaurants ou des commerces. Elles peuvent aussi demander le rétablissement d’un couvre-feu ou le bouclage de leur territoire, mais ont désormais besoin pour cela de l’aval d’un tribunal.
Si l’archipel touristique des Baléares ou la région de Valence ont obtenu le feu vert pour conserver un couvre-feu, le Pays basque (nord), l’une des régions les plus touchées du pays par la pandémie, a vu sa demande de bouclage de la région et de couvre-feu rejetée par la justice.
Mise en garde des autorités
Alors que la météo est clémente, les autorités ont mis en garde la population, fatiguée par plus d’un an de restrictions, contre le risque d’un relâchement excessif.
Il faut éviter d’avoir “une fausse perception (...) Cela ne veut pas dire la fin des mesures de contrôle” de l’épidémie, a insisté jeudi l’épidémiologiste en chef du ministère de la Santé, Fernando Simon.
“Les gens doivent comprendre qu’ils doivent continuer à appliquer les mesures qui dépendent de chacun d’entre nous”, a-t-il ajouté, car “on ne peut rien exclure en termes d’évolution de la pandémie”.
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