A Marseille, Museosonic fait vibrer les musées au son des musiques actuelles
Face à la pandémie de Covid-19, qui affecte en profondeur le milieu culturel depuis près d'un an, la ville de Marseille se mobilise pour développer une offre de projets numériques novateurs proposant des approches singulières du patrimoine,...
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Face à la pandémie de Covid-19, qui affecte en profondeur le milieu culturel depuis près d'un an, la ville de Marseille se mobilise pour développer une offre de projets numériques novateurs proposant des approches singulières du patrimoine, particulièrement riche dans la cité phocéenne.
Rassemblant dix-neuf sites patrimoniaux, sept monuments historiques majeurs, douze musées labellisés “Musée de France”, deux sites mémoriaux, trois centres de conservation et cinq espaces de documentation, les Musées de Marseille entretiennent ainsi un dialogue étroit avec des acteurs culturels locaux depuis mars 2020. De ce dialogue est né Museosonic, projet conçu par Grand Bonheur, une coopérative très active qui regroupe dix structures complémentaires (label, tourneur, production, festivals…) opérant dans le champ des musiques actuelles, en association avec Transfuges, collectif spécialisé dans la mise en images de la musique sur Internet (clips, sessions live, etc.).
Un principe original et ambitieux
Le principe de Museosonic s’avère aussi original qu’ambitieux. Il consiste à mettre en résonance des musées (ou autres lieux patrimoniaux) marseillais avec des artistes de la scène musicale, issus du foisonnant vivier local ou venus d’ailleurs, à travers des sessions live filmées in situ en vidéo. Lesdites sessions sont ensuite partagées via les habituels canaux virtuels (Facebook, Instagram, Twitter, etc.), une chaîne YouTube étant même spécifiquement dédiée au projet. Trois premières sessions vont être diffusées entre janvier et mars, le projet étant appelé à se prolonger durant toute l’année 2021, voire davantage.
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Trois sessions à venir
Le démarrage se fait en beauté avec une session de French 79, musicien phare, au rayonnement international, de la scène électro de Marseille. Celui-ci a eu le privilège de pouvoir jouer dans l’une des salles de la Conservation du Patrimoine des Musées. Abritant près de 80 % des œuvres d’art détenues par la ville de Marseille, cette imposante et prestigieuse institution est entourée de secret et (très) rares sont les personnes qui peuvent y pénétrer. French 79 nous entraîne dans le fascinant dédale d’une réserve de tableaux au son du scintillant morceau Quartz (extrait de l’album Joshua), dont le pouvoir hypnotique est encore accru par la mise en image très dynamique.
Lieu majestueux et envoûtant, propice à l’éveil de l’imaginaire, le Muséum d’Histoire Naturelle se prête idéalement à la deuxième session, orchestrée par Makoto San, détonant quatuor qui fusionne électro et musique traditionnelle japonaise en utilisant un spectaculaire instrumentarium tout entier constitué de bambous. Contenant quatre morceaux, leur premier EP, Nara, est sorti au printemps 2020.
Quant à la troisième session, elle investit le Musée Grobet-Labadié. Situé dans un bel hôtel particulier du XIXè siècle, ce musée atypique donne à découvrir l’hétéroclite collection (tableaux, tapisseries, sculptures, meubles, tapis, soieries, instruments de musique, etc.) d’une riche famille marseillaise, léguée à la ville en 1919. Au fil d’une déambulation planante, il offre un écrin parfait aux chansons ardemment mélancoliques du Minimum Ensemble, nouveau quatuor (majoritairement vocal) conduit par le musicien et chanteur Martin Mey.
On attend avec impatience de découvrir les sessions suivantes. Ainsi réinvestis et mis à la portée du plus grand nombre, les musées marseillais n’ont pas fini de vibrer.
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