À Marseille, tollé après les propos racistes d'un patron de club nautique
RACISME - Des propos “abjects et inacceptables”. Les élus de droite, de gauche et LREM de Marseille ont vivement condamné ce mardi 27 avril les propos racistes tenus par le président d’un club nautique de la ville lors d’un conseil portuaire,...
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RACISME - Des propos “abjects et inacceptables”. Les élus de droite, de gauche et LREM de Marseille ont vivement condamné ce mardi 27 avril les propos racistes tenus par le président d’un club nautique de la ville lors d’un conseil portuaire, rapportés par le média local Marsactu.
Evoquant le problème des incivilités lors d’une réunion sur le port de plaisance de la Pointe-Rouge organisée sous l’égide de la métropole Aix-Provence-Marseille, le 22 février, Christian Tommasini avait évoqué l’éventualité de se joindre à une “ratonnade”, s’en prenant en des termes très virulents et péjoratifs aux “Arabes”, selon des propos rapportés par Marsactu, enregistrement de la séance à l’appui.
Info Marsactu | Devant toutes les parties concernées par la gestion du port de la Pointe-Rouge, le président du Yachting club, Christian Tommasini, est passé de l’injure raciste à l’incitation à la violence raciale. Sans jamais être interrompu. https://t.co/W0SIVW7ezhpic.twitter.com/oOn6ANpqzE
— Marsactu (@Marsactu) April 27, 2021
“Les propos décrits dans cet article ont été découverts par Marsactu via un enregistrement non-officiel d’une séance du conseil portuaire. Ils sont entièrement confirmés, y compris dans le ton utilisé et les réactions suscités, par le procès-verbal de cette réunion, transmis et archivé à la métropole”, précise par ailleurs le média.
Deux élus, un vice-président LR de la Métropole et une élue du Printemps Marseillais, la majorité de gauche à la tête de la ville, assistaient à ce conseil.
Tollé et indignation à la mairie
Jugeant cette polémique “complètement ridicule”, Christian Tommasini, président bénévole du Yachting Club de la Pointe Rouge, a confirmé auprès de l’AFP avoir tenu ces propos, expliquant “que ses mots (avaient) dépassé (s)a pensée”. Revenant sur le terme de “ratonnade”, il a poursuivi: “Je ne ferais jamais un truc comme ça”.
“Aucun Français, quelles que soient ses origines, ses idées ou sa couleur de peau, ne mérite les propos stigmatisants qui ont été tenus. Ce n’est pas acceptable”, a condamné sur Twitter la présidente LR de la métropole Martine Vassal.
Dénonçant sur Twitter des propos “abjects et inacceptables”, le maire de Marseille Benoît Payan (PS) a assuré que la ville “suspend(ait) toutes ses relations avec cette association”.
Le racisme n’est pas une opinion, c’est un délit. Les propos du Président de l’YCPR sont abjectes et inacceptables.
— Benoît Payan (@BenoitPayan) April 27, 2021
La Ville de Marseille suspend toutes ses relations avec cette association. https://t.co/8NI20r54gn
La mairie a annoncé son intention de faire un signalement auprès de la procureure de la République de Marseille, tout comme la députée LREM de Marseille, Alexandra Louis. Dans la journée de mardi, ces propos ont déjà été signalés au parquet par l’association SOS Racisme et le collectif marseillais “Trop jeune pour mourir”, qui mobilise les habitants des cités contre la violence. Sollicité par l’AFP, le parquet n’a pas précisé quelle suite il entendait donner à ces faits.
Du côté de LREM, la députée Claire Pitollat a fustigé des propos “choquants et inadmissibles”. Son homologue Alexandra Louis, dénonçant des paroles “abject(e)s”, a mis en cause l’attitude de Didier Réault, le vice-président à la métropole délégué à la mer et au littoral, présent à la réunion, qui aurait dû “stopper net cette intervention raciste” et “faire un article 40 pour saisir la justice”. Sur Twitter, ce dernier a précisé qu’il ne “cautionn(ait) aucunement” ces paroles.
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