À Minneapolis, la policière qui a tué Daunte Wright a confondu son arme et son Taser

ÉTATS-UNIS - La policière qui a tué un jeune Afro-Américain dimanche 11 avril en lui tirant dessus lors d’un contrôle routier a confondu son arme de service avec son pistolet à impulsion électrique, a déclaré ce lundi 12 le chef de la police...

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Après qu'une policière a tué un jeune afro-américain, Daunte Wright, des manifestations ont eu lieu à Minneapolis dimanche 11 avril.

ÉTATS-UNIS - La policière qui a tué un jeune Afro-Américain dimanche 11 avril en lui tirant dessus lors d’un contrôle routier a confondu son arme de service avec son pistolet à impulsion électrique, a déclaré ce lundi 12 le chef de la police de Brooklyn Center, une banlieue de Minneapolis.

“L’agente avait l’intention d’utiliser son Taser mais au lieu de cela, elle a tiré une seule balle” sur Daunte Wright, a expliqué le chef Tim Gannon lors d’un point presse au lendemain de la mort du jeune homme de 20 ans, qui a déclenché des échauffourées dimanche soir dans la banlieue de la ville où est mort George Floyd, et alors que se tient le procès de son meurtrier, Derek Chauvin.

Le Taser, ou pistolet à impulsion électrique, est une arme censée être moins létale qu’une arme à feu. “C’est un tir accidentel qui a entraîné la mort tragique de monsieur Wright”, a ajouté le chef de la police.

Un jeune homme qui faisait l’objet d’un mandat d’arrêt

Le véhicule de Daunte Wright, qui roulait avec sa petite amie, a été arrêté parce que la validité de ses plaques d’immatriculation était expirée, selon Tim Gannon. Les agents ont ensuite remarqué que quelque chose pendait de son rétroviseur intérieur, a-t-il ajouté, ce qui est illégal dans cet État. Les policiers se sont alors aperçus qu’il faisait aussi l’objet d’un mandat d’arrêt et ont tenté de l’interpeller.

Selon les images vidéos diffusées lundi par la police, le jeune homme est sur le point de se faire passer les menottes quand il remonte brusquement dans sa voiture et tente de se dégager de la pression d’un agent. Une policière, qui a une arme à la main, tire alors une balle sur le jeune homme, qui réussit à s’échapper. La voiture a continué de rouler quelques centaines de mètres avant de heurter un autre véhicule. La police n’a pas retrouvé d’arme dans le véhicule, a signalé Tim Gannon.

L’agente ayant tiré, dont l’identité n’a pas été publiée pour l’instant, est “très expérimentée”, a-t-il précisé, sans pouvoir expliquer la raison de cette confusion. “Elle a le droit d’être entendue et de donner sa version”, a affirmé le chef de la police, réagissant aux appels à limoger la policière.

État d’urgence et appel au calme de Biden

Ce nouveau décès intervient au moment où se déroule à Minneapolis le procès de Derek Chauvin, le policier blanc accusé du meurtre de George Floyd l’an dernier.

La mort de ce quadragénaire afro-américain, immobilisé pendant de longues minutes sous le genou du policier, avait été à l’origine d’une vague historique de manifestations antiracistes aux Etats-Unis et dans le monde.

Dimanche soir, quelque 200 manifestants ont protesté devant le poste de police de Brooklyn Center, et les forces de l’ordre ont fait usage de gaz lacrymogène et de grenades assourdissantes pour disperser la foule. Ce lundi 12 avril, le maire de la ville, Jacob Frey, a déclaré l’état d’urgence et instauré un couvre-feu pour éviter davantage de débordements. 

De son côté, le président des États-Unis Joe Biden a lancé un appel au calme. “Ce qu’il s’est passé” dimanche à Brooklyn Center “est vraiment tragique mais je pense qu’il faut attendre de voir ce que nous dira l’enquête”, a-t-il déclaré aux journalistes. “En attendant, je veux le redire clairement: il n’y a absolument aucune justification, aucune, aux pillages. Les manifestations pacifiques” sont “compréhensibles”, a-t-il ajouté.

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