À Moreuil, les parents en retard à la sortie de l'école recevront une amende
GARDERIE - Un retard qui peut désormais coûter cher. À Moreuil, dans la Somme, les parents en retard pour récupérer leurs enfants à la garderie périscolaire seront bientôt pénalisés. Selon France Bleu Picardie ce mercredi 17 février, la mairie...
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GARDERIE - Un retard qui peut désormais coûter cher. À Moreuil, dans la Somme, les parents en retard pour récupérer leurs enfants à la garderie périscolaire seront bientôt pénalisés. Selon France Bleu Picardie ce mercredi 17 février, la mairie de Moreuil au sud d’Amiens a décidé de punir les retardataires à hauteur de 5 euros pour quinze minutes, 10 euros pour une demi-heure et 50 euros pour une heure de retard.
Une décision qui fait suite à plusieurs gros retards de quelques familles et qui doit entrer en vigueur dans les prochains jours, après validation de la sous-préfecture. Le maire de la ville a indiqué toutefois à France Bleu espérer ne pas avoir à utiliser cette mesure.
“Je suis sûr que ça va très bien se passer et sincèrement, on ne table pas là-dessus pour faire des recettes supplémentaires dans le budget de la commune. C’est vraiment pour faire prendre conscience qu’il faut respecter, dans la mesure du possible, les horaires qui ont été fixés”, explique-t-il.
Une mesure contre-productive?
Ce n’est pas la première fois que ce type de décision est prise dans une ville française. À Asnières dans les Hauts-de-Seine, en 2013, une mesure similaire avait été mise en place face aux retards répétés. Toutefois elle a été annulée un an plus tard par la nouvelle municipalité afin d’éviter la “double peine” aux parents.
De même, à Armentières dans le Nord, la commune a mis en place une amende de 5 euros pour les retards de fin de journée à la crèche depuis 2015. À cette occasion, Le HuffPost avait interrogé le professeur de psychologie sociale à l’université Pierre Mendès-France de Grenoble, Laurent Bègue. Ce dernier avait alors expliqué que ce type mesure, au lieu de réduire les retards, pourrait au contraire les favoriser. Une observation qu’il a pu faire en étudiant des cas similaires à l’étranger.
“Pour lutter contre les retards, les directeurs de six crèches de Haïfa, en Israël, ont pris le taureau par les cornes, décidant hardiment d’appliquer une sanction monétaire pour chaque retard constaté. Ont-ils diminué en conséquence? Non. Pire, leur durée a même doublé! Les parents se sont alors comportés comme s’ils avaient maintenant le ‘droit’ d’être en retard. Ils ne ressentaient plus comme une obligation morale d’être à l’heure par simple correction pour le personnel, mais considéraient désormais leur retard comme quelque chose de monnayable. Lorsque l’on a supprimé les amendes au bout de 12 semaines, les retards prolongés s’étaient installés et ont persisté”, notait-il en 2015.
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