À Nice et à Dunkerque confinées, les plages sont restées désertes
COVID -19 - De nouveau une allure de ville fantôme avec une Promenade des Anglais et des rues désertées: à Nice, sur la Côte d’Azur, les habitants accueillent avec résignation leur premier week-end de reconfinement pour endiguer l’épidémie...
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COVID -19 - De nouveau une allure de ville fantôme avec une Promenade des Anglais et des rues désertées: à Nice, sur la Côte d’Azur, les habitants accueillent avec résignation leur premier week-end de reconfinement pour endiguer l’épidémie de Covid-19.
Comme à Nice, Dunkerque se confine tout le week-end pour endiguer l’épidémie de Covid-19. Les habitants ne peuvent sortir le week-end que pour un déplacement justifié et la police veille, comme sur la digue de la ville fréquentée par quelques sportifs, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article.
Face à la flambée de l’épidémie dans certaines régions de France, un reconfinement partiel le week-end, en vigueur depuis samedi 06H00 du matin, a été décidé pour Nice et les habitants de la Côte d’Azur, de Menton à Théoule-sur-Mer, ainsi qu’à Dunkerque et son agglomération dans le nord du pays.
“S’il faut en passer par là pour qu’on puisse avoir un peu plus de libertés par la suite, pourquoi pas?”, commente Frédérique Duval, designer de vêtements de 51 ans. “Ça ne me dérange pas d’être confinée à partir du moment où il y a les résultats”, ajoute-t-elle alors qu’elle est venue rapidement s’oxygéner sur le bord de mer de bon matin. Habituellement, elle écoule les vêtements qu’elle fait fabriquer en Inde dans des boutiques locales ou sur les marchés de la Côte d’Azur.
“Je devais aller à Beaulieu-sur-Mer ce matin (samedi) mais le marché est fermé. Tant pis, je m’adapte, je vais faire des gâteaux, du ménage”, prévoit-elle.
Cours Saleya, sur le marché alimentaire de plein air du centre-ville, Benjamin Ciamo, 34 ans, a installé comme chaque samedi son étal d’huîtres de l’étang de Thau. Les commerces alimentaires, y compris sur les marchés, peuvent rester ouverts durant ce reconfinement.
Quelques irréductibles
Au cœur de Nice, Place Masséna, sous la grand-roue à l’arrêt, le commissaire de police Olivier Malaver, responsable des unités de voie publique à Nice, fait le point sur les contrôles en cours.
“L’opération de ce matin se concentre sur le Vieux-Nice et le centre, avec 32 effectifs de la police nationale et une dizaine de la police municipale en soutien pour contrôler tout ce qui est relatif aux règles sanitaires”, explique le policier.
“Fini la pédagogie, répression pour les personnes qui seraient en infraction”, promet-il. “Mais pour l’instant, le confinement est très bien respecté à Nice”, se félicite le commissaire alors que la grande avenue Jean-Médecin voisine est quasiment vide.
Quelques irréductibles, toutefois, ont décidé, place Garibaldi, de fêter Carnaval, une tradition bien ancrée à Nice comme, coïncidence, à Dunkerque, autre ville confinée. “L’arrêté d’interdiction de carnaval est tombé, donc on a décidé de le déclarer en tant que manifestation revendicative pour alerter sur les personnes en détresse psychologique à cause de la crise actuelle”, explique Pablo, l’un des organisateurs, qui préfère ne pas donner son nom de famille.
“Les gens ont besoin de se changer les idées, de retrouver le sourire, de fêter quelque chose”, se justifie ce guide touristique aux allures, pour l’occasion, de pirate des Caraïbes, tandis qu’une escouade de policiers débarque pour verbaliser tout ce petit monde en leur expliquant que la manifestation n’est pas autorisée.
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