À Nice, l'employé sans-papier d'un restaurateur anti-fermeture pourrait échapper à l'expulsion

NICE - L’horizon a commencé à s’éclaircir pour l’employé ivoirien sans-papiers d’un restaurateur de Nice qui avait bravé l’interdiction d’ouvrir fin janvier, grâce à une médiation avec les services de l’État pour tenter d’éviter une expulsion,...

À Nice, l'employé sans-papier d'un restaurateur anti-fermeture pourrait échapper à l'expulsion

REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION

Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.

POSTULER

REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION

Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.

POSTULER

REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION

Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.

POSTULER

À Nice, l'employé sans-papier d'un restaurateur anti-fermeture pourrait échapper à l'expulsion

NICE - L’horizon a commencé à s’éclaircir pour l’employé ivoirien sans-papiers d’un restaurateur de Nice qui avait bravé l’interdiction d’ouvrir fin janvier, grâce à une médiation avec les services de l’État pour tenter d’éviter une expulsion, a indiqué ce mercredi 10 mars son avocat à l’AFP.

Le 27 janvier, Christophe Wilson, patron du Poppies au centre de Nice, avait organisé une ouverture exceptionnelle malgré la fermeture des cafés et restaurants en vigueur en France depuis le 30 octobre 2020 pour lutter contre l’épidémie de Covid-19. Il voulait attirer l’attention sur la situation difficile de sa profession.

“Laisser une chance à la médiation”

Après l’intervention de la police, Moussa Nieng, employé du Poppies âgé de 35 ans, avait été placé en centre de rétention, puis libéré mais avec une obligation de quitter le territoire français (OQTF) sous un mois.

Son recours contre cette obligation de quitter la France devait être examiné à 9h mercredi au tribunal administratif de Nice. Mais “monsieur Nieng n’est pas venu au tribunal. Les parties ont décidé de laisser une chance à la médiation et arrêtent la procédure contentieuse”, a précisé Me Zia Oloumi, son avocat, qui espère “une issue favorable dans quelques semaines”. 

“Le recours hiérarchique (auprès du ministère de l’Intérieur, ndlr) reste en cours. Monsieur Nieng reste optimiste au regard de la solidité de son dossier au fond”, a-t-il ajouté. 

La crise sanitaire ralentit le processus 

Soutenu notamment par le syndicat CGT 06 qui avait saisi le cabinet du ministère de l’Intérieur pour demander l’annulation de l’OQTF, Moussa Nieng était arrivé en France en 2011 et avait fait une demande d’asile inaboutie. 

“Depuis 2016, il travaillait dans un restaurant à temps plein en CDI sans parvenir à se faire régulariser par le travail”, avait précisé en janvier Gérard Ré, secrétaire général de l’Union départementale de la CGT des Alpes-Maritimes. “Il travaillait à la plonge du Poppies depuis septembre”.

“Le dossier est en cours d’instruction”, a précisé mercredi à l’AFP la préfecture des Alpes-Maritimes. La bonne marche de ses services est actuellement impactée par la crise sanitaire causant “des situations problématiques” à de nombreux étrangers qui peinent à renouveler leur titre de séjour.

La préfecture qui doit aussi traiter 5000 demandes britanniques liées au Brexit a rappelé des équipes pour travailler des samedis.

À voir également sur Le HuffPost: Fabrice Luchini rend hommage aux restaurateurs face au couvre-feu