À Nice, un restaurant défie l'interdiction d'ouvrir aux cris de "liberté"

CORONAVIRUS - Ils sont venus nombreux. Ce mercredi 27 janvier, le restaurant “Poppies” à Nice a ouvert ses portes et servi une cinquantaine de clients, et ce malgré l’interdiction décidée par le gouvernement le 29 octobre dernier et toujours...

À Nice, un restaurant défie l'interdiction d'ouvrir aux cris de "liberté"

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CORONAVIRUS - Ils sont venus nombreux. Ce mercredi 27 janvier, le restaurant “Poppies” à Nice a ouvert ses portes et servi une cinquantaine de clients, et ce malgré l’interdiction décidée par le gouvernement le 29 octobre dernier et toujours en place depuis.

Interrogé par nos confrères de Nice-Matin, un client a expliqué qu’il s’agissait d’un “acte de désobéissance civile”. “Les gens s’entassent dans les supermarchés et les transports en commun, les restaurants (...) peuvent rouvrir en respectant les gestes barrières”. Un autre a parlé de “résistance citoyenne contre la dictature sanitaire”.

“Je n’ai pas eu l’autorisation, mais je la prends”

Comme l’expliquent Nice Matin et 20 minutes, les policiers sont intervenus rapidement. Ils ont procédé à des contrôles à l’intérieur de l’établissement et verbalisé plusieurs personnes pour non-port du masque, notamment du personnel. 

Le patron, Christophe Wilson, avait servi l’apéritif -une sangria- sur la terrasse couverte de son restaurant. “Je n’ai pas eu l’autorisation, mais je la prends”, a-t-il confié à 20 minutes.

“Liberté, liberté”, ont alors scandé des clients en applaudissant, la plupart sans masque, selon plusieurs vidéos publiées sur les réseaux sociaux. Ils ont également entonné une reprise de “Femme Libérée”, réécrite pour l’occasion: “La liberté, ne la laisse pas tomber, elle est si fragile”.

La police était toujours sur place, mais le patron n’a pas cédé. Christophe Wilson a ensuite décidé, malgré la présence des forces de l’ordre, qui finiront par partir peu de temps après, de démarrer son service. Au menu: gnocchis à la daube niçoise ou dhal de lentilles.

“Fleuriste indépendante, je ne me reconfinerai pas”

Une cagnotte circule parmi les clients pour aider à “payer les amendes”. La décision de ce restaurateur, qui partage par ailleurs des propos conspirationnistes sur son compte Facebook, a trouvé un écho important sur les réseaux sociaux. Ce mercredi 27 janvier dans l’après-midi, les hashtags #DésobéissanceCivile et #JeNeMeReconfineraiPas étaient très partagés sur Twitter.

Et Christophe Wilson est loin d’être le seul à tenir ce discours hostile aux mesures de reconfinement envisagées par le gouvernement. ”Fleuriste indépendante, #JeNeMeReconfineraiPas. Confiner pour la Saint Valentin, c’est condamner tous les fleuristes de France”, a écrit la co-gérante d’une boutique de fleurs.

Le président des Patriotes et ancien vice-président du Rassemblement national, Florian Philippot, a de son côté félicité ce restaurateur niçois et appelé à une réouverture des restaurants le 1er février prochain. Son mouvement politique avait même lancé un sondage mardi 26 janvier sur les réseaux sociaux pour savoir qui se rendrait dans un restaurant s’ils rouvraient à cette date.

“Si je comprends bien ma journée du #1erFévrier : je pourrai prendre un café assise en terrasse”, croit savoir une internaute.

Une date qui ne doit rien au hasard. Début janvier, après l’annonce de la décision que les bars et restaurants resteraient fermés jusqu’à au moins mi-février, un restaurateur du Doubs a annoncé son intention de rouvrir son restaurant le 1er février. Il a appelé d’autres restaurateurs à le suivre.

“Je veux juste défendre mon droit de travailler”, avait déclaré vendredi 8 janvier sur RMC Stéphane Turillon, chef et propriétaire du restaurant “La Source Bleue”. Le jour-même, sur France Bleu Lorraine Nord, Marc Impagliazzo, le patron du restaurant le Loft, à Algrange en Moselle, avait expliqué avoir le soutien de l’ensemble de ses salariés pour rejoindre ce mouvement et rouvrir le 1er février. 

“Les policiers du coin sont au courant, ils ferment les yeux”

Mais d’autres établissements, à l’instar de celui de “Poppies” à Nice, n’ont visiblement pas attendu cette date. Dans un article daté du 23 janvier dernier, nos confrères du Parisien assuraient que plusieurs restaurants de la capitale ouvrent actuellement clandestinement. “Les policiers du coin sont au courant, ils ferment les yeux”, confiait l’un des patrons au Parisien. “Non loin d’un tribunal parisien, le midi, un restaurant accueille sa clientèle traditionnelle : des policiers et magistrats”, écrit encore le journal.

Et un autre restaurateur d’ajouter: “Si j’ouvre c’est pour faire plaisir à mes clients, on est plein tous les midis. Mais c’est vrai qu’avec les aides et cette ouverture illégale, ça permet de survivre. Si on arrêtait, on serait mort”.

À voir également sur Le Huffpost: Avant le déconfinement, ces restaurants prennent déjà les commandes