À Paris, des centaines de personnes manifestent pour le peuple afghan et les femmes
MANIFESTATION - “N’abandonnons pas le peuple afghan!”. Environ 200 manifestants se sont rassemblés place de la République dans le centre de Paris, ce dimanche 5 septembre, pour exprimer leur soutien au peuple afghan, et notamment aux femmes...
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MANIFESTATION - “N’abandonnons pas le peuple afghan!”. Environ 200 manifestants se sont rassemblés place de la République dans le centre de Paris, ce dimanche 5 septembre, pour exprimer leur soutien au peuple afghan, et notamment aux femmes (voir la vidéo ci-dessus).
Ce rassemblement “en solidarité avec les Afghans” et “pour un accueil inconditionnel des civils en danger” devait se tenir mardi soir mais avait été reporté, la préfecture de police de Paris invoquant une déclaration de manifestation déposée “hors délai” alors que les organisateurs dénonçaient “un contexte général de restriction des manifestations”
Dimanche dernier, la préfecture avait par ailleurs interdit une marche à destination du ministère des Affaires étrangères organisée par des Afghans de France ainsi que plusieurs associations en invoquant un “risque de trouble à l’ordre public compte tenu du contexte géopolitique”.
La question des droits des femmes scrutée
La question des droits des femmes est celle sur laquelle les talibans, qui ont pris le pouvoir le 15 août dernier à l’issue d’une offensive militaire éclair, sont le plus attendus par la communauté internationale.
Cette dernière, ainsi qu’une partie de la population afghane, garde en effet en mémoire la brutalité du mouvement islamiste qui s’efforce, depuis son retour au pouvoir, de montrer un visage plus modéré.
Selon un décret publié par le nouveau régime taliban à la veille la réouverture des universités privées du pays, il est indiqué que les les étudiantes afghanes devront porter une abaya noire, assortie d’un niqab couvrant le visage, et qu’elles suivront les enseignements dans des classes non mixtes.
Les femmes inscrites dans ces établissements devront également quitter la classe cinq minutes avant les étudiants et patienter dans des salles d’attente le temps que ces derniers aient quitté les lieux, précise ce décret daté de samedi 4 septembre et publié par le ministère de l’Enseignement supérieur.
Les universités seront quant à elles tenues de “recruter des enseignantes pour les étudiantes”, ou tenter de recruter “des enseignants âgés” dont la moralité aura été passée au crible, peut-on encore lire dans ce décret.
Lors du 1er passage au pouvoir du mouvement islamiste entre 1996 et 2001, la règle de la non-mixité avait empêché la quasi totalité des femmes d’étudier. Le port de la burqa, long voile couvrant complètement la tête et le corps, avec un grillage dissimulant les yeux, était alors obligatoire.
Concernant les classes non mixtes, ”ça va être compliqué d’un point de vue pratique, nous n’avons pas suffisamment d’enseignantes ni suffisamment de salles de classe pour séparer les filles” des garçons, souligne auprès de l’AFP un professeur d’université, qui a requis l’anonymat.
“Catastrophe humanitaire imminente”
“L’Afghanistan fait face à une catastrophe humanitaire imminente”, a prévenu le porte-parole de l’ONU Stéphane Dujarric, “d’un conflit prolongé, d’une grave sécheresse, et de la pandémie de Covid-19″.
La moitié des 38 millions d’habitants ont besoin d’aide humanitaire et plus de la moitié des enfants âgés de moins de cinq ans souffriront de la faim dans l’année à venir alertent les Nations unies.
Des vols humanitaires onusiens ont repris récemment vers le nord et le sud de l’Afghanistan. Opérés par le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations unies, ils ont permis ”à 160 organisations humanitaires de poursuivre leurs activités vitales dans les provinces afghanes”, avait-t-il précisé lors de son point-presse quotidien à New York.
Entre 2002 et 2021, des vols onusiens ont desservi plus de 20 destinations en Afghanistan et l’objectif est de revenir vers une telle amplitude dès que la sécurité et le financement des opérations seront assurés, a encore déclaré le porte-parole.
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