À Paris, des migrants occupent une école pour réclamer leur mise à l'abri
PARIS - Environ 300 migrants occupaient ce dimanche 24 janvier une ancienne école maternelle du XVIe arrondissement de Paris pour réclamer leur mise à l’abri “du froid et de l’épidémie”, a constaté un journaliste de l’AFP.À 13h30, ces exilés,...
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PARIS - Environ 300 migrants occupaient ce dimanche 24 janvier une ancienne école maternelle du XVIe arrondissement de Paris pour réclamer leur mise à l’abri “du froid et de l’épidémie”, a constaté un journaliste de l’AFP.
À 13h30, ces exilés, qui se disent oubliés des récentes opérations d’hébergement notamment dans la foulée du violent démantèlement de la place de la République en novembre, ont investi cet établissement de la rue Erlanger à l’abandon depuis deux ans, selon les associations Utopia56, Droit au logement (DAL), Solidarité migrants Wilson et Coordination des sans-papiers (CSP) 75, à l’origine de l’initiative.
“L’objectif, ce n’est pas de rester là, c’est d’obtenir un abri pour ces personnes restées sur le carreau”, explique à l’AFP Yann Manzi, fondateur d’Utopia56, expliquant que l’école maternelle délabrée, dont le plafond est en partie éventré, fait partie des 489 lieux signalés comme libres à l’État pour une mise à l’abri, dans le cadre du “collectif réquisition” monté par les quatre associations.
Depuis 14h30, la police est sur place devant l’école, où se sont barricadés les migrants.
Vouée à être détruite et vide depuis 2 ans, une ancienne école de #Paris 16e accueille depuis cet après-midi 150 personnes exilées à l'abri de la rue. En soutien avec le collectif #Réquisition, nous demandons de réelles et décentes places d'hébergements auprès de @Prefet75_IDFpic.twitter.com/y5SBP5pNn4
— Utopia 56 (@Utopia_56) January 24, 2021
À Paris, des centaines de personnes exilées survivent à la rue, constamment harcelées par @prefpolice. C'est pourtant leur droit en demandeuses d'asile d'être hébergées. Pour faire respecter ce #droitdasile et accueillir, nous n'avons pas d'autre choix que de réquisitionner pic.twitter.com/7YNOkF1YVV
— Utopia 56 (@Utopia_56) January 24, 2021
“Nulle part ailleurs où aller”
Abbas Asghari, 25 ans, doudoune bleue et gants, arrivé il y a un mois en France, est là parce qu’il n’a “nulle part ailleurs où aller”.
“Ca fait quatre jours que, dehors, la police me déchire la tente et ne me laisse dormir nulle part. Donc j’espère que ça va faire changer les choses et que je vais pouvoir dormir au chaud”, explique sous le préau de l’école maternelle ce jeune Afghan venu demander l’asile en France.
Maty, une Sénégalaise de 42 ans qui travaille comme femme de ménage et qui se “lève très tôt”, espère elle aussi une solution d’hébergement pour elle et sa fille qui passe le bac cette année. “Il faut que ça change. Il faut qu’ils sachent ce qu’on vit”.
Fin novembre, plusieurs centaines de migrants avaient monté un campement dans le centre de Paris sur la place de la République pour demander leur mise à l’abri. Le démantèlement de leurs installations sans ménagement avait provoqué un tollé et l’ouverture de deux enquêtes concernant des policiers pour “violences”.
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