À Paris, ils manifestent dans leur parc envahi par le crack
DROGUE - Ils n’en peuvent plus. Mercredi 27 mai, plus d’une centaine de riverains ont défilé dans les jardins d’Éole, dans le 19e arrondissement de Paris, pour protester contre la consommation de crack qui prolifère dans leur quartier. Un problème...
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DROGUE - Ils n’en peuvent plus. Mercredi 27 mai, plus d’une centaine de riverains ont défilé dans les jardins d’Éole, dans le 19e arrondissement de Paris, pour protester contre la consommation de crack qui prolifère dans leur quartier. Un problème de longue date dans le nord-est parisien et le quartier de Stalingrad, mais qui se serait accru depuis le 1er confinement lié à la pandémie de Covid-19.
Ces dernières semaines, des concerts de casseroles organisés par des riverains et même des tirs de mortiers d’artifice avaient déjà signifié l’importance du ras-le-bol. Comme solution temporaire, l’État et la mairie ont donc décidé, depuis le 17 mai, d’orienter en soirée les consommateurs dans un parc, les jardins d’Éole. Une manière de canaliser le problème dans un même lieu durant la nuit, avant de trouver des solutions pérennes.
Mais comme vous pouvez le voir dans notre reportage vidéo en tête d’article, cette décision est loin de calmer les riverains, bien au contraire. “Rendez-nous notre parc!”, ont-ils scandé par dizaines, mercredi, défilant énergiquement à quelques mètres des consommateurs de crack disséminés dans les jardins.
Les enfants et les jeunes ne peuvent plus rentrer seul dans le parc.Jihane, riveraine
Au micro du HuffPost, les riverains se disent “abandonnés” par les pouvoirs publics. “On ne cherche pas à ce que les gens soient maltraités. Il faut qu’ils soient pris en charge, accompagnés. C’est à l’État de trouver des solutions”, explique Audrey, mère de famille.
Nouvelles “salles de shoot” ?
Parmi les pistes de solutions, certains préconisent la création de nouvelles salles de consommation à moindre risque (SCMR). Paris en compte une seule, ouverte en 2016 près de la Gare du Nord et aujourd’hui saturée.
Même si celle-ci ne fait pas l’unanimité parmi les riverains, une évaluation scientifique de l’INSERM a récemment confirmé l’intérêt de ces lieux, relevant une diminution des injections et du nombre de seringues abandonnées dans l’espace public. La proportion de délits par les utilisateurs de salles serait aussi “significativement moins importante” par rapport aux non-utilisateurs.
Si le rapport note “la persistance d’injections dans l’espace public dans certaines rues autour de la SCMR” de Gare du Nord, il ne conclut pas une “détérioration de la tranquillité publique liée à l’implantation des salles”, invitant même à la création de “nouvelles implantations”. Une solution mise en avant par un collectif de responsables d’associations d’aide aux usagers, de riverains et de soignants, dans une tribune récemment publiée par Le Monde.
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