À Paris, une école fait bloc pour Fatimate, menacée d'expulsion
IMMIGRATION - Dans le froid et juste avant le couvre-feu, ils tenaient à être présents. Ce lundi 8 février, devant l’école Fernand-Labori à Paris, une centaine de professeurs, parents et élèves ont témoigné leur attachement à l’une des leurs...
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IMMIGRATION - Dans le froid et juste avant le couvre-feu, ils tenaient à être présents. Ce lundi 8 février, devant l’école Fernand-Labori à Paris, une centaine de professeurs, parents et élèves ont témoigné leur attachement à l’une des leurs camarades, Fatimate, 10 ans, qui pourrait bien voir sa scolarisation en CM2 avortée par la préfecture.
Le 11 février, la jeune fille originaire de Côte d’Ivoire, ainsi que ses parents, sont convoqués pour une possible expulsion du territoire français. La famille avait pourtant fait une demande d’asile, souhaitant obtenir la “protection subsidiaire” de la France, après un long et éprouvant périple à travers l’Afrique subsaharienne, la Libye et l’Italie. Ils craignent, entre autres, l’excision de la jeune fille dans leur pays d’origine, selon Le Parisien.
Mais en vertu de l’accord de Dublin, qui oblige à faire sa demande d’asile dans le pays d’entrée en sol européen, la famille pourrait être renvoyée en Italie. De toute évidence, l’annonce de la suppression de ce règlement controversé, en septembre dernier, par la cheffe de l’exécutif européen Ursula von der Leyen, n’y changera rien.
Comme vous pouvez le voir dans notre reportage vidéo en tête d’article, les professeurs et camarades de Fatimate regrettent une décision “absurde”.
C'est sa première année en France. Elle a fait de grand progrès. Une expulsion briserait tout.Renaud Heinich, instituteur de Fatimate
Dans une lettre à l’attention de l’Académie de Paris, la communauté éducative vante les “réelles qualités d’intégration” de la jeune fille et son “investissement dans les apprentissages comme dans la vie de l’école”. “Une expulsion briserait cette scolarité et compromettrait l’avenir de Fatimate. Elle serait aussi un drame et un choc pour toute l’école”, ajoute l’intersyndicale.
La mobilisation pour Fatimate est loin d’être un cas isolé. Ces derniers mois, plusieurs établissements scolaires ont aussi fait bloc pour dénoncer des décisions administratives jugées injustes envers des élèves d’origine étrangère, comme à Dijon, Rennes ou à Agen.
En janvier, la grève de la faim d’un boulanger bisontin, qui voulait continuer à former son apprenti d’origine guinéenne, avait initié une vague de soutien nationale et une pétition signée par près de 250.000 personnes. Laye Fodé Traoré, 18 ans, avait finalement été régularisé.
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