À Strasbourg, Macron lance "la conférence sur l'avenir de l'Europe", avec 2022 en tête
POLITIQUE - Des Français tirés au sort et un semblant de grand débat: Emmanuel Macron ressort ses meilleures recettes au chevet de l’Union européenne. Depuis Strasbourg, le chef de l’État a donné le coup d’envoi, ce dimanche 9 mai de “la Conférence...
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POLITIQUE - Des Français tirés au sort et un semblant de grand débat: Emmanuel Macron ressort ses meilleures recettes au chevet de l’Union européenne. Depuis Strasbourg, le chef de l’État a donné le coup d’envoi, ce dimanche 9 mai de “la Conférence sur l’avenir de l’Europe”, une vaste consultation citoyenne sur laquelle il entend bien peser, à quelques mois de plusieurs échéances cruciales.
À l’initiative de ce nouveau “processus extrêmement ambitieux et très large”, selon ses mots, le président de la République s’est félicité “d’un exercice inédit” pour “envisager notre avenir” pour les 10 prochaines années, loin du “défaitisme ambiant” qui touche le vieux continent en marge des crises liées à la pandémie de coronavirus.
“Notre démocratie européenne est une démocratie de compromis, d’équilibre, ce qui est une vertu que nous devons protéger, mais c’est aussi une faiblesse quand elle s’étouffe dans ses propres procédures (...) Nous devons décider plus vite et plus fort”, a-t-il notamment lancé, avant que les chefs des trois institutions européennes prennent la parole, comme s’il jetait les 1ères pistes autour de cette consultation, et les bases de son programme lorsque la France prendra la présidence tournante de l’UE au mois de janvier 2022.
Ce qui va se passer en France
Comme un air de déjà vu, la déclinaison nationale de cette initiative est prévue avec l’organisation en septembre, de “consultations citoyennes” de Français tirés au sort à travers le territoire. “Nous organiserons des débats citoyens dans chaque région et j’ai demandé à tous les membres du gouvernement de s’y impliquer”, a ainsi annoncé le président de la République à Strasbourg.
Parallèlement, Paris compte plus particulièrement sonder de jeunes Français pour recueillir leurs attentes à l’égard de l’Europe, car, “cette conférence, nous la devons à notre jeunesse. C’est à elle que nous avons demandé les efforts les plus cruels, les plus difficiles, pendant cette crise et c’est pour elle que nous bâtissons ce nouveau temps”, selon les mots du chef de l’État.
“En France nous lançons aujourd’hui une large consultation en ligne qui permettra à au moins 50.000 jeunes de faire valoir leurs priorités, leurs critiques, leurs idées, leurs rêves”, a-t-il expliqué, avant d’appeler à des initiatives dès cet automne en faveur de la jeunesse, comme “soutenir les étudiants qui reprennent leur cursus ou entrent sur le marché du travail”, “aider tous ceux qui veulent se lancer dans une aventure entrepreneuriale” ou “permettre à chacun de vivre une expérience dans un autre pays européen grâce à la Commission européenne, à la Banque européenne d’investissement, par des moyens nationaux supplémentaires de relance.”
Voilà pour les pistes. Quant aux conclusions, elles sont attendues pour le mois de mars 2022. Un calendrier qui tombe à pic pour le chef de l’État dans l’optique de faire de sa présidence de l’UE un atout pour la présidentielle de mai 2022.
Le tout fera un programme pour 2022
Emmanuel Macron a d’ailleurs demandé à ses homologues, ce dimanche à Strasbourg, de s’engager à “tenir compte” de “la synthèse des débats” pour “réformer” l’Europe. “J’en prends l’engagement au nom de la présidence française du Conseil de l’Union européenne au 1er semestre 2022, que les travaux de la Conférence, largement justement, nourriront, et nous aurons pour cela besoin de l’engagement de tous”, a-t-il annoncé d’un ton solennel.
Restent toutefois plusieurs écueils pour le président de la République. Les négociations laborieuses sur le fonctionnement de l’assemblée plénière de 433 membres composée pour cette Conférence n’ont abouti que vendredi, soit deux jours avant le grand discours inaugural d’Emmanuel Macron. Elles ont contribué à jeter le doute sur la capacité et la volonté des dirigeants de l’Union européenne de tirer de cette consultation de véritables orientations politiques, à l’heure où ils butent sur plusieurs sujets sociaux à l’échelle du continent.
Mais la principale inconnue reste la participation des citoyens, après une précédente consultation en 2018 qui s’était perdue dans les limbes et une initiative du même ordre en 2002 qui avait accouché du projet de constitution européenne anéanti par le “non” des référendums français et néerlandais. Un plébiscite serait, pour le chef de l’État, un indéniable atout à faire valoir en vue de la présidentielle. L’échec d’un grand débat resté dans l’anonymat le serait beaucoup moins.
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