A voir : Charlotte Adigéry en plein trip dans son nouveau clip confiné

Dans une sorte d’alchimie image-son presque parfaite, le nouveau clip de l’artiste belge Charlotte Adigéry nous gagne – à l’instar du morceau qu’il illustre – sur le temps long. Sorte d’inexorable montée qui culmine dans ses derniers instants,...

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Dans une sorte d’alchimie image-son presque parfaite, le nouveau clip de l’artiste belge Charlotte Adigéry nous gagne – à l’instar du morceau qu’il illustre – sur le temps long. Sorte d’inexorable montée qui culmine dans ses derniers instants, Bear With Me (and I’ll stand bare before you) est un titre qui se mérite et s’apprécie dans toute sa longueur. Réalisée par Alice Kunisue (Vladimir Cauchemar, Franz Ferdinand…), la vidéo s’empare de la langueur de cet extrait issu d’une future compilation du label Deewee à paraître le 7 mai prochain et donne à l’expression “bear with me” – littéralement “sois patient·e avec moi” – une imagerie tout à fait appropriée en ces temps troublés.

Sorte d’antithèse du leitmotiv de la start-up nation “thinking out of the box”, le clip de Bear With Me… s’enferme entre quatre murs pour mieux figurer l’ennui mais aussi les envies de transgression : “Choisir de filmer un appartement sous un seul angle était une façon de refléter cette pensée étroite que nous avons tous expérimentée, explique Alice Kunisue dans le communiqué de presse qui accompagne le clip. Mais c’est aussi une contrainte qui nous a permis d’explorer et de développer des idées visuelles, en quelque sorte de ne devoir penser qu’à l’intérieur de la boîte, ce qui artistiquement était un défi amusant.”

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Confinement

“La vidéo cause du fait d’être confiné et d’être confronté à notre façon de vivre. L’ironie cruelle d’avoir le privilège de rester tranquille, d’interroger et d’observer sa vie en toute sécurité alors que d’autres se battent pour la leur, poursuit Charlotte Adigéry. Mais la vidéo aborde aussi le fait d’essayer de rester sain d’esprit tout en ayant l’impression que les murs se referment sur vous. Embrasser l’ennui et trouver de la joie dans les petites choses de la vie.”

Au regard des collages mangeant tout l’écran à mesure que le morceau progresse (des dauphins par-ci, un ours par-là), on s’en voudrait de ne pas citer comme référence les expérimentations formelles de David Lynch sur la saison 3 de Twin Peaks pour mettre en images cette pensée arborescente et débordante, qui trouve dans ce clip confiné sa parfaite illustration.

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