Académie française: La romancière Chantal Thomas succède à Jean d'Ormesson
ACADÉMIE FRANÇAISE - Le couperet est tombé. Chantal Thomas est officiellement la dixième femme à intégrer l’Académie française. Elle prend place sur le fauteuil numéro 12, laissé vacant par Jean d’Ormesson, disparu depuis 2017. Âgée de 75 ans,...
REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION
Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.
REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION
Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.
REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION
Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.
ACADÉMIE FRANÇAISE - Le couperet est tombé. Chantal Thomas est officiellement la dixième femme à intégrer l’Académie française. Elle prend place sur le fauteuil numéro 12, laissé vacant par Jean d’Ormesson, disparu depuis 2017. Âgée de 75 ans, elle s’était portée candidate en 2020 pour prendre sa succession.
Directrice de recherche au CNRS, mais avant tout romancière et essayiste reconnue, son élection sonnait comme une évidence. La dernière femme choisie par les “Immortels” pour entrer sous la Coupole était la philosophe Barbara Cassin, en 2019.
Parmi les plus grandes œuvres de Chantal Thomas, il est impossible de ne pas citer “Casanova, un voyage libertin”, paru en 1985. À travers cet essai, elle montre sa profonde affection pour le célèbre séducteur. Une affection qui l’a suivie jusqu’en 2012, date à laquelle elle a supervisé l’exposition de la BNF “Histoire de ma vie”, centrée sur le manuscrit du Vénitien.
[ Académie française ]
— Institut de France (@InstitutFrance) January 28, 2021
L’Académie française (24 votants), dans sa séance du jeudi 28 janvier, a procédé à l’élection au fauteuil de M. Jean d’Ormesson (F12). Mme Chantal Thomas est élue au premier tour de scrutin par 12 voix.
➡️https://t.co/6tH2Ckhka7pic.twitter.com/VbtaVmF5AO
Chantal Thomas, une plume polyvalente
Profondément soucieuse de la condition des femmes, elle a écrit “Les Adieux à la reine” plébiscité par le jury du prix Femina en 2002. Un jury dont elle fait partie depuis 2003. Le roman met en scène Marie-Antoinette au début de la Révolution française selon le point de vue de l’une de ses lectrices, Agathe-Sidonie Laborde. Il est adapté au cinéma par Benoît Jacquot en 2012 avec Léa Seydoux dans le rôle titre.
Comme “Les Adieux à la reine”, nombre de ses écrits ont connu des adaptations cinématographiques ou théâtrales. Ainsi, “L’Échange des princesses”, publié en 2013, a aussi été porté sur grand écran par Marc Dugain en 2017. Un film que Chantal Thomas a co-écrit avec le réalisateur. “Le palais de la reine” et “L’Île flottante” ont eux été mis en scène sur les planches par Alfredo Arias, dramaturge franco-argentin.
L’écrivaine s’est diversifiée durant sa carrière à travers ses essais et fictions donc mais également ses récits autobiographiques. Elle a écrit “Café de la mémoire” en 2008 et “Souvenirs de la marée basse” en 2017, une ode à la liberté de la femme où elle raconte l’insoumission de sa mère Jackie et sa passion pour la nage “libératrice”.
La romancière a également rendu un hommage appuyé à son ancien directeur de thèse, le célèbre sémiologue Roland Barthes en 2015, avec le livre “Pour Roland Barthes”. Un livre qu’elle a décrit comme étant “un exercice d’admiration et de reconnaissance”.
“De sable et de neige”, son dernier ouvrage, qui “célèbre la beauté des choses et la puissance de leur silence”, est d’ailleurs sorti le 7 janvier dernier, soit trois semaines avant son entrée à l’Académie française.
Après le fauteuil numéro 12 glané par la romancière ce jeudi, c’est le fauteuil numéro 32, précédemment occupé par l’écrivain François Weyergans, qui devra trouver son successeur.
À voir également sur le HuffPost: Le Prix Goncourt 2020 via Zoom ne s’est pas déroulé sans petites encombres technologiques