Affaire Adama Traoré: Assa Traoré assume son "J'accuse"

JUSTICE - Des centaines de personnes se sont rassemblées, ce vendredi 7 mai, devant le Tribunal de Grande Instance de Paris pour montrer leur soutien à Assa Traoré. Elle est poursuivie pour diffamation par les gendarmes qui ont interpellé son...

Affaire Adama Traoré: Assa Traoré assume son "J'accuse"

REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION

Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.

POSTULER

REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION

Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.

POSTULER

REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION

Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.

POSTULER

JUSTICE - Des centaines de personnes se sont rassemblées, ce vendredi 7 mai, devant le Tribunal de Grande Instance de Paris pour montrer leur soutien à Assa Traoré. Elle est poursuivie pour diffamation par les gendarmes qui ont interpellé son frère Adama, mort en 2016 après son arrestation, et qu’Assa Traoré accuse d’avoir tué son frère.

En juillet 2019, au troisième anniversaire du décès d’Adama Traoré, elle avait publié sur Facebook une tribune, intitulée “J’accuse”. Dans une référence à la formule d’Émile Zola, Assa Traoré cite les noms des gendarmes et les accuse dans une anaphore “d’avoir tué (son) frère Adama Traoré en l’écrasant avec le poids de leurs corps”, “de ne pas (l’)avoir secouru” et “d’avoir refusé de (le) démenotter en affirmant qu’il simulait”.

Au cours de ce rassemblement, Assa Traoré a repris le discours qu’elle martèle depuis cinq ans: “Je suis juste une sœur qui a perdu son frère et qui demande la justice”. Elle dit assumer “pleinement, à 1000%” la tribune et explique: “Le J’accuse d’Assa Traoré rentrera aussi dans l’histoire de France”.

Le combat de la famille Traoré


Adama Traoré, un jeune homme noir de 24 ans, est mort dans la caserne de Persan près de deux heures après son arrestation dans sa ville de Beaumont-sur-Oise (Val-d’Oise), au terme d’une course-poursuite un jour de canicule.
Depuis ce jour, sa famille se bat pour voir les gendarmes sur le banc des accusés. “Si mon frère n’avait pas croisé la route de ces gendarmes, il ne serait pas mort. Si la justice avait fait toutes les investigations, je n’aurais pas été là aujourd’hui”, a dénoncé Assa Traoré. Depuis cinq ans, des juges d’instruction tentent de déterminer les causes de ce décès, s’appuyant sur des expertises médicales dont les conclusions divergent sur la responsabilité des gendarmes, qui ne sont pas mis en examen à ce stade.

Le Tribunal de Grande Instance de Paris rendra sa décision sur le procès en diffamation à une date ultérieure. Les trois gendarmes, auxquels Assa Traoré espérait être confrontée, étaient absents. Cette dernière les a décrits comme “des lâches qui n’ont pas osé venir affronter le regard de la famille Traoré”. En février, les gendarmes ont obtenu une condamnation d’Assa Traoré par la cour d’appel de Paris, devant laquelle ils l’attaquaient au civil pour “atteinte à la présomption d’innocence”.

À voir également sur Le Huffpost: “Justice pour Sarah Halimi”, des milliers de personnes manifestent en France