Affaire Bénédicte Taurine: Richard Ferrand écrit à Gérald Darmanin
POLITIQUE - Richard Ferrand veut en savoir plus. Le président de l’Assemblée nationale s’est résolu à demander “des éclaircissements” à Gérald Darmanin sur la bousculade de la députée Bénédicte Taurine par un policier en marge d’un rassemblement...
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POLITIQUE - Richard Ferrand veut en savoir plus. Le président de l’Assemblée nationale s’est résolu à demander “des éclaircissements” à Gérald Darmanin sur la bousculade de la députée Bénédicte Taurine par un policier en marge d’un rassemblement de paysans dans le 20e arrondissement de Paris. Tournées jeudi 27 mai, les images montrent, comme vous pouvez le voir ci-dessous, l’élue insoumise de l’Ariège, ceinte de son écharpe tricolore, être ballotée puis jetée au sol par un membre des forces de l’ordre placé derrière elle, au moment où elle venait soutenir les manifestants.
Une scène rare qui a provoqué la colère d’une partie de la classe politique, dont certains membres de la majorité, tandis que la France insoumise réclame, via un communiqué, “une condamnation claire” de la part du gouvernement et “des poursuites” contre le fonctionnaire mis en cause.
Depuis, le parquet de Paris a annoncé ce vendredi dans l’après-midi, ouvrir une enquête pour “violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique” confiée à l’Inspection générale de la police nationale (IGPN).
La députée est “aisément identifiable”, dit Ferrand
Mais le débat se joue également sur le terrain politique. Richard Ferrand, dont la principale intéressée, Bénédicte Taurine pointe le “silence assourdissant”, a choisi d’envoyer une lettre à Gérald Darmanin, sans s’exprimer publiquement, pour le moment. Dans ce courrier, dont l’AFP a eu connaissance, le président de l’Assemblée nationale demande au ministre de l’Intérieur “des éclaircissements nécessaires à cet évènement”.
Le titulaire du Perchoir y précise au passage que la députée ceinte de son écharpe tricolore est “aisément identifiable” sur les images diffusées par la presse et sur les réseaux sociaux.
Une réaction qui fait suite à de nombreux messages critiques et une pluie de soutiens adressés à Bénédicte Taurine et au sénateur EELV Joël Labbé, également bousculé lors du rassemblement. Le président du groupe communiste à l’Assemblée André Chassaigne, courroucé par cette “violence inqualifiable et inadmissible”, avait lui aussi interpellé le président de la chambre basse, lui demandant d’exprimer au nom de tous les députés “l’indignation de la représentation nationale” lors des prochaines questions au gouvernement. Sollicité par Le HuffPost, l’entourage de Richard Ferrand n’a pas donné suite.
“Y-a-t-il un pilote à l’Intérieur?”
Avant lui, le vice-président de l’Assemblée nationale, le marcheur Hugues Renson a été bien plus prompt à réagir en exprimant, sur les réseaux sociaux, sa “solidarité républicaine”. “La violence employée à l’endroit d’une élue de la Nation, arborant son écharpe tricolore, est inqualifiable et inadmissible”, a-t-il tweeté dès jeudi soir, dans un message relayé depuis par les Insoumis.
La violence employée à l’endroit d’une élue de la Nation, arborant son écharpe tricolore, est inqualifiable et inadmissible.
— Hugues Renson (@huguesrenson) May 27, 2021
Je dis à @BenedictTaurine ma solidarité républicaine. https://t.co/l8i8Dodels
“Merci, monsieur le vice-président de l’Assemblée nationale. Cette réaction vous honore, contrairement à cette banalisation permanente d’actes disproportionnés pour étouffer toute protestation”, a ainsi répliqué le député Alexis Corbière après avoir jugé les images “glaçantes”, reprenant le mot utilisé par la candidate socialiste aux régionales Audrey Pulvar pour qualifier la manifestation de policiers et qui avait déclenché une polémique avec le ministre de l’Intérieur.
“Il y en a qui disent que ‘le problème de la police, c’est la justice’. Il y en a qui espèrent qu’une manifestation fasse tomber ‘les digues de la loi et de la Constitution.’ Il y en a pour qui une élue en écharpe tricolore ne représente rien”, a également lancé le numéro deux de la France Insoumise Adrien Quatennens sur les réseaux sociaux, toujours en référence au rassemblement sulfureux des forces de l’ordre devant l’Assemblée nationale, avant de s’interroger: “Y-a-t-il un pilote à l’Intérieur?”.
Il y en a qui disent que «le problème de la police, c’est la justice». Il y en a qui espèrent qu’une manifestation fasse tomber «les digues de la loi et de la Constitution». Il y en a pour qui une élue en écharpe tricolore ne représente rien. Y-a-t-il un pilote à l’Intérieur ? https://t.co/QfVbSYtjvU
— Adrien Quatennens (@AQuatennens) May 27, 2021
Une polémique qui a manifestement poussé les services de police à se justifier ce vendredi soir. “Alors que la Préfecture de police mettait fin à une occupation illégale d’un bâtiment et à une manifestation sans déclaration, des manifestants dont des causementaires ont fait obstruction à l’action des forces de l’ordre et ont été bousculés”, écrit le compte Twitter de l’institution, avant d’ajouter: “il est du devoir de chaque citoyen et cela, quel que soit son statut, de ne pas entraver une action de police visant à faire cesser des actes illégaux.” Comprendre: circulez, il n’y a rien à voir.
Reste que cette scène n’est pas la 1ère mêlant forces de l’ordre et élus LFI à susciter la controverse. Au début du mois d’avril, plusieurs députés, dont l’Insoumis Loïc Prud’homme, avaient été verbalisés en marge d’un rassemblement pour le climat devant le Palais Bourbon. Et Richard Ferrand avait déjà demandé des ”éléments d’éclairages.”
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