Affaire PPDA: Florence Porcel s'exprime pour la première fois

ENQUÊTE - Jusque-là elle avait souhaité garder le silence. Pour la première fois, la journaliste et écrivaine Florence Porcel prend la parole dans Le Parisien. Cette dernière a déposé plainte pour viols contre Patrick Poivre d’Arvor, des faits...

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Patrick Poivre d'Arvor au festival du film de Deauville, en septembre 2014

ENQUÊTE - Jusque-là elle avait souhaité garder le silence. Pour la première fois, la journaliste et écrivaine Florence Porcel prend la parole dans Le Parisien. Cette dernière a déposé plainte pour viols contre Patrick Poivre d’Arvor, des faits qui seraient survenus en 2004 puis en 2008, et qui ont conduit à l’ouverture d’une enquête préliminaire par le parquet de Paris. 

Dans une longue interview, elle revient sur le mécanisme qui l’a poussée à prendre la parole et à aller déposer plainte, “une démarche difficile, éprouvante”, et qui a nécessité plusieurs années. Elle pensait les faits prescrits jusqu’à ce qu’un avocat lui apprenne après la sortie de son livre Pandorini (Lattès) que ce n’était pas le cas.

”Ma première réaction a été de me dire: ‘Je ne porte pas plainte, c’est Patrick Poivre d’Arvor, je n’ai aucune chance’. Il m’a fallu quelques jours pour changer d’avis et comprendre que j’étais prête et que j’en avais besoin”, explique Florence Porcel au quotidien. Son livre a aussi été un déclic, même s’il reste “de la fiction”, assure-t-elle également. 

“Je ne savais pas que j’avais été victime de viol”

La journaliste évoque aussi le rôle déterminant qu’a eu le mouvement #MeToo. “Des femmes (...) ont eu le courage immense de porter plainte contre leur agresseur. Elles m’ont donné la force de le faire à mon tour. Et mon contexte personnel a changé également: j’ai désormais dix ans de carrière, j’ai fait une psychothérapie. Je me suis sentie prête à lui demander de répondre de ses actes devant la justice”.

Cette psychothérapie assure-t-elle lui a permis de sortir du déni. “Le déni, c’est quand on sait ce qui s’est passé, mais qu’on ne peut pas se l’avouer sous peine de s’effondrer, donc le cerveau passe en mode survie (...) Je ne savais pas que j’avais été victime de viol”, explique Florence Porcel qui appelle l’opinion publique à cesser de blâmer les victimes.

La jeune femme décrit le dépôt de plainte comme particulièrement violent même 11 ans après les faits, et surtout elle ne cache pas son inquiétude sur les éventuelles conséquences. “Cette histoire va me poursuivre pendant des années, je ne sais pas dans quelle mesure cela ne va pas ruiner ma carrière, dont je suis particulièrement fière et qui est tout ce que j’ai. J’ai tout à perdre. Mais j’ai besoin que Patrick Poivre d’Arvor réponde de ses actes devant la justice”.

De justice, répète Florence Porcel c’est bien ce dont il est question. Elle souhaite ainsi que “l’enquête [permette] d’établir les faits, c’est tout ce qui compte”, qu’elle ”établisse la vérité” et que “Patrick Poivre d’Arvor soit jugé pour ses actes”. 

Le parquet de Nanterre a indiqué la semaine dernière avoir reçu deux autres témoignages de faits “pouvant être qualifiés de viols”, confirmant des informations du journal Le Monde, qui avait de son côté recueilli une dizaine de témoignages faisant état d’“abus de position dominante” de la part de PPDA.

Depuis le début de l’affaire, ce dernier dénonce “une dénonciation calomnieuse inspirée par une quête de notoriété inconvenante”. Interviewé dans l’émission “Quotidien” sur TMC le 3 mars, il avait dénoncé “des inventions totales” et annoncé qu’il allait porter plainte pour “dénonciation calomnieuse” et “diffamation”. Il a également été défendu par son ancienne compagne, Claire Chazal, et son ex-collègue à TF1 Jean-Pierre Pernaut.

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