Afghanistan: Mélenchon soutient la "safe zone" proposée par Macron

AFGHANISTAN - Jean-Luc Mélechon du côté d’Emmanuel Macron. Le leader Insoumis a annoncé sur Twitter ce mardi 31 août soutenir le projet de “safe zone” à Kaboul proposé par le président français à L’Onu. Un projet qui n’a pas été retenu par...

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Mélenchon soutient la

AFGHANISTAN - Jean-Luc Mélechon du côté d’Emmanuel Macron. Le leader Insoumis a annoncé sur Twitter ce mardi 31 août soutenir le projet de “safe zone” à Kaboul proposé par le président français à L’Onu. Un projet qui n’a pas été retenu par le Conseil de sécurité, au grand regret du chef de file de la France Insoumise.

“L’idée d’une zone de regroupement sous mandat de l’Onu à Kaboul était bonne et facilement praticable. Je regrette la décision prise par le Conseil de sécurité. On ne comprend pas”, déplore-t-il.

Le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté lundi une résolution gravant dans le marbre les “engagements” des talibans en faveur du départ “sûr” de ceux qui veulent quitter l’Afghanistan, sans toutefois exiger la zone protégée évoquée par la France. Treize des 15 membres ont voté en faveur de ce texte rédigé par les États-Unis, la France et le Royaume-Uni, tandis que la Chine et la Russie se sont abstenus.

Un “cadre” pour “agir dans l’urgence”

Dimanche, le président français avait déclaré que Paris et Londres allaient plaider à l’ONU pour la création d’une telle “safe zone” à Kaboul, notamment pour permettre la poursuite des “opérations humanitaires”.

“Je pense que ce projet est totalement réalisable. J’ai bon espoir qu’il puisse trouver une issue favorable, je ne vois pas qui pourrait s’opposer à la sécurisation des projets humanitaires”, avait-il précisé. “Cela donnerait un cadre des Nations unies pour agir dans l’urgence, et cela permettra surtout de mettre chacun devant ses responsabilités et à la communauté internationale de maintenir une pression sur les talibans.”

L’Elysée s’est pour autant réjoui de l’adoption de la résolution. “Nous avons obtenu ce que nous demandions, à savoir ce qu’il fallait pour que l’aéroport soit un lieu sûr pour ceux qui veulent quitter Kaboul”, a indiqué l’exécutif français, qui a regretté les abstentions russe et chinoise.

Interrogés lundi, des diplomates à l’ONU ont expliqué qu’il ne s’agissait pas d’une “zone protégée” à proprement causer mais plutôt de tenir les talibans comptables de leur engagement à permettre un “passage sûr” pour les candidats au départ. “Cette résolution n’est pas opérationnelle, il s’agit surtout de principes, de messages politiques clés et d’avertissements”, a dit l’une de ces diplomates à des journalistes.

“Macron a eu le tort de survendre l’idée” de la “Safe zone”

Selon Richard Gowan, spécialiste de l’ONU à l’organisation de prévention des conflits International Crisis Group, la résolution “adresse au moins un message politique aux talibans au sujet de la nécessité de garder l’aéroport ouvert et d’aider les Nations unies à acheminer l’aide”.

Mais globalement, “le texte est assez léger” et “Macron a eu le tort de survendre l’idée d’une zone protégée à l’aéroport de Kaboul (...) ou en tout cas de ne pas communiquer de manière très claire”, a-t-il affirmé à l’AFP.

Selon la résolution, le Conseil de sécurité “réaffirme” aussi l’importance du “respect des droits humains, y compris ceux des femmes, des enfants et des minorités”, et “encourage” la mise en place d’une solution politique “inclusive” avec une participation “significative” des femmes. Il “demande” également que le territoire afghan ne soit pas utilisé pour “menacer ou attaquer” d’autres pays ni pour abriter des “terroristes”.

La Chine, qui s’est abstenue à l’instar de la Russie, a estimé que la situation actuelle était la “conséquence directe du retrait hâtif et désordonné” des forces occidentales.

Quant à la Russie, elle a déploré que les auteurs de la résolution n’aient pas pris en compte ses réserves sur la “fuite des cerveaux” provoquée par les évacuations et les départs d’Afghans ayant travaillé avec les pays étrangers ou l’ex-gouvernement pro-occidental tombé face à la prise de pouvoir des talibans, mais aussi sur “les effets néfastes” du gel des avoirs financiers de l’Afghanistan décidé par les Occidentaux après la prise du pouvoir par les talibans.

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