Afrique: Macron veut un "plan Marshall", notamment contre l'immigration illégale
INTERNATIONAL - Il revient du Rwanda où il a prononcé un discours historique et d’Afrique du Sud où il a notamment parlé de la production de vaccins contre le Covid-19. Après ce déplacement de trois jours en Afrique en fin de semaine, Emmanuel...
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INTERNATIONAL - Il revient du Rwanda où il a prononcé un discours historique et d’Afrique du Sud où il a notamment parlé de la production de vaccins contre le Covid-19. Après ce déplacement de trois jours en Afrique en fin de semaine, Emmanuel Macron a accordé un long entretien au Journal du dimanche publié ce 30 mai pour évoquer sa politique de coopération avec ce continent.
Et notamment sur le plan économique. Le chef de l’État souhaite un plan Marshall post-Covid pour le continent qu’il décrit à nos confrères comme “plein de promesses, le plus jeune du monde, le plus vibrant et où tout est possible”. “Mais il faut y investir massivement au sortir de cette pandémie avec l’équivalent d’un plan Marshall”, poursuit-il.
Le chef de l’État s’engage également sur la dette africaine qu’il souhaite voir effacée, au moins pour partie. “Il faut que la communauté internationale ait la générosité de dire qu’on efface une partie de la dette pour aider les Africains à bâtir leur avenir”, propose-t-il. ”À condition aussi qu’on laisse sa société civile accéder aux responsabilités, qu’elle ne se laisse pas entraîner dans les réseaux de corruption et de gouvernance fermée. C’est cela mon pari”, annonce-t-il.
Si on est complices de l’échec de l’Afrique, on aura des comptes à rendre mais on le paiera cher aussi, notamment sur le plan migratoireEmmanuel Macron au "JDD"
Au cours de cet entretien-fleuve, Emmanuel Macron cause longuement de l’immigration qui vient d’Afrique vers l’Europe. Tout en distinguant l’immigration économique légale et le droit d’asile “constitutionnel fondamental” qu’il entend préserver, il perçoit l’aide économique vers l’Afrique comme une solution contre l’immigration illégale: “Je le dis avec lucidité, si on est complices de l’échec de l’Afrique, on aura des comptes à rendre, mais on le paiera cher aussi, notamment sur le plan migratoire” prévient-il. “Si cette jeunesse africaine n’a pas d’opportunité économique, si on ne la forme pas, si on n’a pas de bons systèmes de santé en Afrique, alors elle émigrera”.
Le chef de l’État voit dans l’aide publique au développement un moyen de contrer ” le fait migratoire” qui serait à ses yeux “un signal d’échec de nos politiques d’aide publique au développement”, dont il annonce le passage en France “de 0,55 à 0,7% de notre PIB”.
Un “aggiornamento” qui nécessite du temps
Comme s’il se projetait déjà dans la campagne présidentielle de 2022, Emmanuel Macron répond à ses potentiels adversaires qui plaident pour un moratoire sur l’immigration, comme Michel Barnier (Les Républicains) ou la présidente du Rassemblement national, Marine Le Pen: “J’entends que certains veulent suspendre l’immigration pendant six mois. Mais je ne vais pas suspendre une immigration illégale que je n’organise pas et qui est tenue par des trafiquants! La réalité, c’est que si on n’aide pas nos voisins à réussir, on n’y arrivera pas”, tranche le Président.
Dans cet entretien, Emmanuel Macron tire aussi le bilan de sa politique vis-à-vis de l’Afrique et notamment sur les œuvres d’art et la restitution du patrimoine africain. “Nous avons passé les 1ères lois qui permettent ces restitutions et nous allons continuer”, assure le président qui se félicite de l’“aggiornamento” qu’il aurait décidé dans la relation entre la France et l’Afrique une fois élu et qui nécessite “du temps pour qu’il imprègne”.
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