Alfonso et la génération dorée de Barcelone 1992

Alfonso a décroché l’or avec l’Espagne à Barcelone 92. Il évoque la dimension exceptionnelle des Jeux Olympiques. Pour lui, l’Argentine sera l’équipe à surveiller à Tokyo 2020. Les Jeux Olympiques ont toujours été une source de souvenirs extraordinaires...

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Spain national team during a match in Barcelona 1992 Olympic Games
  • Alfonso a décroché l’or avec l’Espagne à Barcelone 92.
  • Il évoque la dimension exceptionnelle des Jeux Olympiques.
  • Pour lui, l’Argentine sera l’équipe à surveiller à Tokyo 2020.

Les Jeux Olympiques ont toujours été une source de souvenirs extraordinaires pour tous les passionnés de sport en Espagne. Dans ce pays où l’on a coutume de s’agglutiner autour de la télévision dès qu’un participant espagnol est engagé, quelle que soit la discipline, les supporters gardent forcément en mémoire des tas de grands moments.

Naturellement, certains sortent du lot comme la médaille d’or décrochée par la sélection espagnole de football à Barcelone 92. Après de nombreuses déceptions, la Roja remportait enfin ce grand titre qui lui échappait depuis la victoire à l'UEFA EURO 1964, qui plus est à domicile.

De grands souvenirs

Cette épopée évoque forcément un Camp Nou plein jusqu’aux cintres pour encourager l’équipe d’Espagne lors de sa finale du 8 août 1992 ou encore l’amas de joueurs sur Kiko Narváez, auteur du but du 3-2 contre la Pologne. "Tout cela m’évoque beaucoup de joie et d’émotion. Un stade plein et la finale, tout ce monde… Tout s’est passé comme dans un rêve", se remémore l’un des protagonistes de l’époque, Alfonso Pérez, au micro de FIFA.com.

La sélection de l’époque avait une marque de fabrique : la Quinta del Cobi, allusion au nom de la mascotte des JO 92. Ses membres ? Pep Guardiola, Kiko, Santi Cañizares, l’actuel sélectionneur de la Roja, Luis Enrique, et Alfonso. Des hommes qui connaîtront des destins différents mais qui ont en commun cette aventure à part.

1992 Olympic Games, Barcelona, Spain, Football Final, Spain 3 v Poland 2, Spain's Kiko is tackled by Poland's Piotr Swierczensk

"C’est comme gagner une Ligue des champions ou une Coupe du Monde. J’ai gagné des Ligas et la Copa del Rey, mais décrocher une médaille d’or, c’est énorme, que ce soit en termes de plaisir, de mérite ou de bonheur. C’est un titre à part en raison de sa difficulté car cette compétition ne se joue que tous les quatre ans", explique l’ancien attaquant du Real Madrid, du FC Barcelone et du Betis Séville, entre autres.

"J’en garde de très bons souvenirs car ces Jeux Olympiques ont été vraiment exceptionnels. On avait une équipe très jeune, composée de joueurs évoluant déjà en Primera, qui a eu la chance d’aller chercher l’or", ajoute Alfonso.

Opportunité unique

Selon lui, la victoire a contribué à modifier la mentalité des footballeurs espagnols. "On avait l’obligation de gagner. On avait toujours eu une bonne équipe, mais ce n’était pas forcément évident de remporter des titres. La pression que l’on avait sur les épaules, c’était celle de jouer chez nous, en Espagne. On avait une bonne équipe, tout le monde plaçait beaucoup d’espoirs en nous. C’était une compétition exceptionnelle et on se voyait offrir une opportunité unique de la disputer. C’était simple : il fallait viser l’or et rien d’autre. Contrairement à un Euro ou une Coupe du Monde, que l’on peut jouer plusieurs fois dans sa carrière, les Jeux Olympiques, ça n’arrive qu’une seule fois dans une vie".

La cérémonie d’ouverture aussi a laissé un souvenir impérissable au goleador. "On était tous en uniforme, on a fait le tour du stade olympique devant des tribunes pleines… On voyait des athlètes du monde entier, de grandes stars, comme des joueurs NBA ou d’autres médaillés d’or. C’était assez impressionnant de passer à côté de personnes que l’on voyait d’habitude à la télé".

Spain national team after receiving the gold medal in Barcelona 1992

L’Argentine, l’équipe à battre

"Si j’avais un conseil pour tous les jeunes joueurs qui ont la possibilité d’y aller, ce serait de profiter au maximum. C’est une compétition magnifique. On se rend dans un autre pays, on découvre une autre culture, une autre cuisine, d’autres installations. C’est une expérience inoubliable", lance Alfonso à l'intention des futurs participants à Tokyo 2020.

Cette année, c’est une belle génération de joueurs espagnols qui cherchera à imiter les héros de 1992. À Sydney 2000, la Roja était passée très près avec une défaite en finale face au Cameroun. Malgré le talent de cette équipe, Alfonso prévient que les choses ne seront pas simples : "C’est un groupe compliqué, dans lequel l’Argentine se détache. Les Argentins ont un état d’esprit bien à eux, ils sont très compétitifs et ils ont le culte de la gagne. C’est une référence au niveau mondial, une sélection qu’il faut surveiller et qui est peut-être la plus dangereuse. Elle fait toujours partie des candidats au titre".

Au-delà du football, Alfonso tient à envoyer un message à l’ensemble des participants, toutes disciplines confondues. "Le contexte olympique est très différent. Il y a des athlètes d’autres disciplines et d’autres sports, ce qui le différencie d’un Euro ou d’une Coupe du Monde, des compétitions où l’on reste quasiment en vase clos. Qu’il y ait une médaille au bout ou pas, il faut vivre l’expérience à fond. Pour tout jeune sportif, le simple fait de participer constitue un accomplissement en soi", conclut-il.