Allocation de rentrée scolaire: Blanquer maintient ses propos controversés

POLITIQUE - Il persiste, signe, quitte à remettre en question les études menées sur le terrain. À la veille de la rentrée, le ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquer a refusé ce mercredi 1er septembre de revenir sur ses propos...

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POLITIQUE - Il persiste, signe, quitte à remettre en question les études menées sur le terrain. À la veille de la rentrée, le ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquer a refusé ce mercredi 1er septembre de revenir sur ses propos controversés sur l’utilisation de l’allocation de rentrée scolaire.

Interrogé dimanche sur la proposition d’une députée du MoDem, Perrine Goulet, de verser l’allocation de rentrée scolaire (ARS) sous la forme d’un bon d’achat, Jean-Michel Blanquer avait estimé qu’il s’agissait d’une “idée intéressante”, méritant “d’être étudiée”. “On sait bien, si on regarde les choses en face, que parfois il y a des achats d’écrans plats plus importants au mois de septembre qu’à d’autres moments”, avait ajouté le ministre sur France 3.

Cette idée, née chez les responsables politiques de la droite dont Jean-Michel Blanquer est issue, est fausse. En 2014, une étude menée en 2014 par la CAF a montré que “la quasi-totalité (99 %) des bénéficiaires de l’ARS a acheté des fournitures scolaires et 95 % des vêtements”. 

Mais Jean-Michel Blanquer n’en démord pas. “Il n’y a pas de vraies enquêtes. Ce sont des enquêtes sur des déclarations de ce que disent les gens”, a-t-il voulu balayer dans la matinale de FranceInter.

Une ”évidence” sans chiffre ni source

Lors d’un entretien la veille sur le média Brut, le ministre avait botté en touche pour citer les “sources” qui pourraient accréditer ses propos. “C’est une évidence”, avait-il assuré. “Les quelques références qu’il y a sur le sujet sont assez datées, elles sont sur la base déclarative. On sait très bien qu’à partir du moment où vous donnez des moyens en euros, vous ne pouvez pas être certain que 100% des gens vont les dépenser pour les enfants”, avait maintenu Blanquer. 

Se défendant de toute caricature ni stigmatisation, Jean-Michel Blanquer a cité les droits de l’enfant comme “point de départ” à toutes ses réflexions.

“Si, à la fin, des parents dépensent pour autre chose que pour l’enfant l’argent qui a été donné par la puissance publique pour l’enfant, ce n’est pas bien. Et même si ça arrive pour une minorité de cas, et ça arrive dans une minorité de cas, ce n’est pas bien”, avait-il affirmé. Et d’évoquer dans la foulée les ventes d’écrans plats qui “augmentent au mois de septembre, des choses qui je crois se démontrent”. 

 “C’est la protection des enfants que l’on vise et rien d’autre”, a-t-il martelé de nouveau sur FranceInter, sans revenir sur ces propos. 

Les syndicats exaspérés

Dans un communiqué, le syndicat enseignant SE-Unsa a dénoncé “la suspicion envers les familles précaires” alors que “les achats liés à l’ARS sont dans leur immense majorité en lien avec l’objectif fixé”.

“Blanquer à l’heure de préparer la rentrée scolaire trouve encore du temps pour mépriser les plus pauvres et discréditer les parents d’élèves”, a déploré dans un tweet le Mouvement national lycéen, dénonçant une “fausse information”.

 

L’eurodéputé Yannick Jadot s’est lui indigné de propos ”totalement irresponsables” du ministre. “Toutes les études qui ont été faites par l’assurance maladie, par les allocations familiales, par son propre ministère, contestent cette affirmation”, selon laquelle l’allocation de rentrée scolaire serait dépensée à des fins autres que des fournitures, a assuré l’écologiste mardi sur LCI, pointant “le cynisme et le mépris” d’une partie du gouvernement pour “les classes populaires”.

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