Althéa Laurin, prête pour le combat à Tokyo

A 19 ans, Althéa Laurin va combattre à Tokyo en taekwondo dans la catégorie des +67kg. Après des débuts inattendus dans la discipline, la récente championne d’Europe à Sarajevo met toutes les chances de son côté pour réussir. Rencontre. La...

Althéa Laurin, prête pour le combat à Tokyo

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A 19 ans, Althéa Laurin va combattre à Tokyo en taekwondo dans la catégorie des +67kg. Après des débuts inattendus dans la discipline, la récente championne d’Europe à Sarajevo met toutes les chances de son côté pour réussir. Rencontre.

La native d’Épinay-sur-Seine débute le taekwondo à l’âge de 7 ans dans l’école municipale du sport. Elle s’y inscrit avec la seule envie de faire du sport. Sa progression rapide la mène rapidement vers un autre club pour se consacrer à cette discipline dans laquelle elle s’épanouie désormais.

Une erreur olympique

Les débuts d’Althéa Laurin sont le fruit d’une erreur lors de l’inscription à l’école municipale du sport d’Épinay. « Au départ je devais faire du karaté mais suite à une erreur. On s’est trompé de file, j’étais dans celle du taekwondo. Mais je ne m’en suis pas rendue compte les 1ères séances. Au départ on faisait des jeux et je ne connaissais pas la différence entre les deux. Je savais juste que j’allais faire du sport.» Malgré cette confusion, la taekwondoïste décide de continuer le karaté et aime appeler cela «un heureux hasard.» Depuis maintenant cinq ans, elle s’entraîne au Asnières Taekwondo Club Élite, un club performance. Il correspond à ce que l’étudiante en gestion recherche: 

«Ce que j’aime le plus c’est de devoir s’améliorer constamment, de devoir progresser.» 

Les résultats sont visibles pour la Francilienne. Il y a deux ans, elle remporte la médaille de bronze aux Championnats d’Europe pour catégories olympiques à Dublin. Althéa Laurin transforme ce métal en or l’année dernière à Sarajevo, malgré une blessure à l’adducteur. Ces résultats la mettent en confiance et elle vise «un excellent résultat» à Tokyo, pour ne pas dire une médaille.

Un mental d’acier

Sur un ton calme, la Francilienne explique que si le physique est important, le mental et la tactique le sont encore plus. «Il faut se préparer physiquement, faire en sorte d’avoir la souplesse nécessaire, le cardio aussi et d’être réglé (être bien techniquement). Et aussi mentalement arriver à se rassurer, à gérer la pression avant le combat.» Et son aînée, Magda Wiet-Henin, qualifiée en -67kg, l’aide à progresser sur ces différents points. 

«Pour une jeune comme moi, avoir quelqu’un qui a de l’expérience à côté c’est une chance.» 

La stratégie est importante dans ce sport où chaque combat se prépare à l’avance. «On a des plans de matchs pour pouvoir être rassurés et pour être efficaces.» Chaque match se déroule en trois rounds de deux minutes avec une minute de repos entre chaque. «Mentalement et physiquement c’est très intense. Sur la dernière minute on est obligé de pousser très loin dans nos retranchements.»  Althéa Laurin révèle que même si le taekwondo est un sport individuel, «la cohésion de groupe ça peut aider à gérer toute cette pression, à gérer l’évènement.» 

Propos recueillis par Constance Vignaud

L’article Althéa Laurin, prête pour le combat à Tokyo via @ Les Sportives.