Amazon Prime va modifier la série indienne Tandav jugée offensante par les hindous
SÉRIES - Les acteurs et l’équipe de la série politique indienne “Tandav”, diffusée en streaming sur Amazon Prime depuis le vendredi 15 janvier, ont accepté d’y “apporter des modifications” après que des politiciens du BJP, parti au pouvoir,...
REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION
Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.
REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION
Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.
REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION
Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.
SÉRIES - Les acteurs et l’équipe de la série politique indienne “Tandav”, diffusée en streaming sur Amazon Prime depuis le vendredi 15 janvier, ont accepté d’y “apporter des modifications” après que des politiciens du BJP, parti au pouvoir, ont jugé que les dieux hindous y étaient moqués.
La série politique en neuf épisodes “Tandav” avec Saif Ali Khan, superstar de Bollywood - “la House of Cards indienne” comme la qualifient un peu vite certains -, a suscité une levée de boucliers parmi les membres du parti nationaliste hindou Bharatiya Janata du Premier ministre Narendra Modi dès sa diffusion vendredi. Certains ont même appelé à son interdiction, estimant qu’on s’y “moquait délibérément des dieux hindous”, portant ainsi atteinte aux sensibilités religieuses hindoues.
Face au tollé, Ali Abbas Zaffar, le réalisateur de “Tandav” a annoncé tard mardi soir sur son compte Twitter l’intention de la production de modifier sa série. “Les acteurs et l’équipe de Tandav ont pris la décision d’apporter des changements à la web série en réaction aux préoccupations soulevées”, a tweeté le réalisateur.
Dans une des scènes ayant provoqué l’ire du BJP, la divinité hindoue Shiva parle de “azaadi” (liberté) alors qu’elle apparaît dans une pièce de théâtre universitaire et prononce “azaadi” (liberté), un mot qui avait été scandé pour rallier les manifestations anti-gouvernementales en 2019 partout dans le pays.
Toute la production avait déjà présenté ses excuses lundi, après avoir été prévenue par le ministère de l’Information et de la Radiodiffusion, selon le réalisateur, qu’“un grand nombre de plaintes et de pétitions (...)” affluait contre la série. ″‘Tandav’ est une œuvre de fiction et toute ressemblance avec des faits, des personnes et des événements est purement fortuite”, avait aussi précisé Ali Abbas Zaffar lundi.
Parmi les pétitionnaires figure Ram Kadam, un parlementaire du BJP à Bombay, clamant qu’il “se bat pour la fierté hindoue et s’efforce de s’assurer que personne n’ose se moquer (des) dieux hindous”.
Les principales plateformes de streaming telles que Netflix, Amazon et Disney’s Hotstar, ont accru leur présence dans le pays de 1,3 milliard d’habitants, notamment en commandant la production de contenus locaux. Les services de streaming ne sont pas soumis aux commissions de censure du pas, notoires pour leurs fréquentes coupes dans les programmes.
De plus en plus de requêtes, émanant notamment des membres du BJP, exigent que ces services soient soumis au même contrôle. La dernière controverse en date concernait la série “A Suitable Boy” adaptée du roman à succès de Vikram Seth - produite par la BBC et diffusée sur Netflix depuis novembre. Un politicien du BJP avait déposé plainte invoquant que la fiction avait heurté sa sensibilité religieuse hindoue, en raison notamment d’une scène où une jeune femme hindoue embrasse un jeune musulman devant un temple.
À voir également sur Le HuffPost: Avez-vous reconnu tous les lieux de la série “Emily in Paris”?”