Amel Bent et Vianney : "Entre nous, c'est trop puissant !"

Quelle a été votre 1ère impression lorsque vous vous êtes retrouvés côte à côte ?Amel Bent : On se connaissait déjà en fait. Vianney est quelqu'un avec qui j'ai un super feeling. Quand on a appris qu'on allait être assis côte à côte, on était...

Amel Bent et Vianney : "Entre nous, c'est trop puissant !"

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Quelle a été votre 1ère impression lorsque vous vous êtes retrouvés côte à côte ?

Amel Bent : On se connaissait déjà en fait. Vianney est quelqu'un avec qui j'ai un super feeling. Quand on a appris qu'on allait être assis côte à côte, on était trop contents !

Vianney : On avait le sentiment de s'être souvent croisés mais on en redemandait. Et je n'ai pas été déçu ! Amel est franche, directe, avec elle je me sens en sécurité, je sais qu'elle ne trahit pas. Ce sont les qualités 1ères d'un ami.

Amel, avez-vous trouvé que Vianney s'était vite adapté ?

A.B. : Il a eu zéro temps d'adaptation, ça m'a cloué le bec : comme un poisson dans l'eau. Détendu, pertinent, très lui, quoi ! Au début, j'étais en mode "N'hésite pas, si tu as besoin, je suis là" et, finalement, c'est moi qui me suis appuyée sur lui.

V. : Si j'ai pu être comme un poisson dans l'eau c'est parce qu'Amel et tous les autres m'ont mis à l'aise. Toutes mes discussions avec la production avaient porté sur le fait que je ne pourrais jamais incarner un personnage. Que j'allais être obligé de faire comme je suis. Et c'est exactement ce qu'on attend de nous.

Qu'est-ce qui vous rassemble et qu'est-ce qui vous sépare ?

A.B. : La saison précédente, j'étais entourée de deux tauliers (Pascal Obispo et Marc Lavoine) et une taulière (Lara Fabian), qui, sans être vieux, n'étaient pas de ma génération. Quand je balançais "Putain, tu déchires !" à un talent, je me sentais un peu différente... Avec Vianney, qui a mon âge, on partage les mêmes codes de langage, ça n'est pas rien. Mais artistiquement, je le trouve plus proche de Marc. Alors que moi et Florent, on va rechercher les mêmes choses, notamment tout ce qui passe par la voix.

V. : Je peux me passer d'une voix si je suis traversé par une émotion. Je n'ai pas de fascination pour les prouesses vocales. Amel a une approche plus "variété" de la musique.

Derrière l'image du chanteur discret, le public un découvert un Vianney champion d'Air Guitar qui se déhanche sur son fauteuil...

A.B. : Moi, je l'ai toujours vu comme ça ! Il a cette dégaine de 1er de la classe mais chaque fois que l'on a pu causer, j'ai eu affaire à quelqu'un de cash et de spontané. Les gens n'avaient jamais eu l'occasion de le découvrir derrière sa musique, tout simplement.

V. : Mes copains eux, ont tous retrouvé le gars qu'ils connaissent en soirée. Volontairement, j'ai toujours fait preuve de réserve. C'est mon éducation : je reste discret dans un 1er temps mais si l'on me donne l'occasion de prendre un peu confiance, je reviens au naturel.

Vianney en vous observant, on a le sentiment que vous connaissez exactement le système, tout en gardant une part de vigilance...

V. : Vous me faites plaisir. J'essaie effectivement de conserver une forme d'indépendance par rapport à un métier dont j'aime presque tout, et je ne crache sur rien. Mais je ne viens pas du tout de ce monde et je ne peux pas faire autrement que de rester attaché aux miens.

Cette expérience vous a-t-elle donné des envies de travailler ensemble ?

A.B. : On le fait naturellement ! Hors plateau, il joue des airs avec sa guitare et je chante. Est-ce que ça débouchera sur une chanson, c'est presque inévitable ! C'est trop puissant ce que l'on vit ensemble.

V. : Dès qu'un lien singulier s'installe avec un artiste, c'est toujours bien d'essayer quelque chose. Après, c'est une question d'agendas. Avec Amel, je sais que si l'on se met au turbin tous les deux, il se passera un truc !

Vous sembliez tous les deux bouleversés lors de l'épreuve des K.O. ?

A.B. : C'est tellement dur ! Moi qui suis une hypersensible, je ne peux pas me dire que c'est juste une émission et que je dois faire mon job. J'ai envie de pleurer à chaque fois. J'avais toujours refusé d'être coach ou jurée justement pour ne pas détenir la clé de la vie de quelqu'un.

V. : Ce sont des moments déchirants dans le fond. Sur la forme, j'ai essayé de ne pas trop l'exprimer pour ne pas traumatiser les Talents. Au contraire, je leur ai répété que The Voice n'était une aventure parmi d'autres et que le choix n'engageait que moi, avec ma subjectivité et mes erreurs.

À quoi chacun de vous s'est-il raccroché pour arrêter ses décisions ?

A.B. : Pour moi, il était important de ne pas faire des choix forcément "bankable". Mon but est d'offrir leur chance à des artistes. Peu importe leur âge, leur couleur ou leur genre. Mon fauteuil est aussi une tribune pour donner du sens. Lorsque j'ai rattrapé Anik, j'ai reçu des dizaines de messages qui me reprochaient d'avoir pris "la vieille", j'en passe et des pires. J'étais dégoûtée. Or il n'y avait aucun militantisme. Si l'émission permet de redonner du courage et de l'espoir à cette dame qui va rentrer au Canada comme une "resta" (star en verlan, ndlr), on a tout gagné ! The Voice n'est pas juste une émission, c'est une véritable machine à rêves.

V. : Amel m'a beaucoup touché en disant cela. Il faut dire aux femmes comme Anik qu'il existe beaucoup d'exemples telle Véronique Sanson ou Catherine Ringer, qui sont des femmes merveilleuses et qui durent. Les filles méritent un autre regard, bien plus artistique. Amel a eu raison d'en causer car, à certains moments de l'émission, on se retrouve malgré nous comme des porte-parole.

Avez-vous subi ce type de discriminations à vos débuts ?

A.B. : On me reprochait mon poids, ma dégaine, le fait d'être banlieusarde et de ne pas m'exprimer super bien, etc. Plein de gens m'ont fait mal en me disant que je n'y arriverais jamais. Or ce n'était pas vrai parce qu'à un moment, j'en ai croisé d'autres qui m'ont dit que je pouvais le faire ! J'ai envie de faire partie de ces personnes-là.

V. : Une fois on m'a demandé de remplacer un musicien dans le clip d'une chanteuse très connue pour dépanner. La vidéo n'est jamais passée car ils ont trouvé que le guitariste faisait trop bien élevé ! (Il rit.)

*Le 15 mai.

The Voice © JACOVIDES-MOREAU / BESTIMAGE The Voice © © Thomas Braut/TF1/ITV The Voice © INSTAGRAM AMEL BENT The Voice © INSTAGRAM VIANNEY The Voice © LIONEL GUERECOLAS / ITV / BUREAU233 Amel Bent lors de la soirée de lancement de la collection capsule "I'm not a rapper" de la marque Elevenparis (Eleven Paris) à Paris, France, le 11 avril 2019. © Veeren/Bestimage © VEEREN / BESTIMAGE