Amélie Quéguiner poursuivie par la Fédération d'équitation pour diffamation

SPORT - Un nouveau combat pour l’ancienne cavalière Amélie Quéguiner. Depuis trois ans, cette dernière se bat pour dénoncer les viols qu’elle dit avoir subis pendant son adolescence de la part d’hommes dans le cadre de son sport. Aujourd’hui,...

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La Fédération d'équitation poursuit pour diffamation cette cavalière victime de viols  (Amelie Queguiner en février 2020. Photo by MEHDI FEDOUACH / AFP)

SPORT - Un nouveau combat pour l’ancienne cavalière Amélie Quéguiner. Depuis trois ans, cette dernière se bat pour dénoncer les viols qu’elle dit avoir subis pendant son adolescence de la part d’hommes dans le cadre de son sport. Aujourd’hui, elle est poursuivie pour diffamation par la Fédération française d’équitation et est convoquée au tribunal de Périgueux mercredi 28 avril.

Cette poursuite en justice fait suite à des propos qu’Amélie Quéguiner a portés à l’encontre de la Fédération, parus dans les colonnes de Mediapart, déplorant le manque d’action pour soutenir les victimes d’agressions sexuelles. Elle a notamment accusé le président de la fédération Serge Lecomte d’avoir lui-même maintenu à son poste un pédocriminel.

Dans une tribune publiée mercredi 21 avril dans L’Obs, des personnalités du sport dont l’ex-patineuse Sarah Abitbol et l’ancienne tenniswoman Isabelle Demongeot, ainsi que des associations, demandent à la Fédération française d’équitation (FFE) de retirer sa plainte en diffamation. Une pétition de soutien a été lancée en ligne. 

“Comment ça se fait que la fédération puisse porter plainte contre elle en justice, alors qu’elle dénonce des manquements du passé et du présent?, s’indigne l’ex-patineuse Sarah Abitbol.

Le président accuse Quéguiner de vouloir le déstabiliser 

Il faut dire que cette plainte arrive à un moment très particulier pour la Fédération française d’équitation puisque l’audition de la cavalière se déroulera au lendemain du second tour de l’élection pour la présidence de la fédération.

Auprès de Franceinfo, le président Serge Lecomte, candidat à sa succession, a estimé qu’il “ne faut pas prendre une affaire aussi grave que celle-ci pour en faire un outil de campagne électorale [...] Je comprends la déception pour une victime d’avoir porté plainte et de ne pas avoir de résultats, mais ce n’est pas une raison pour s’en prendre à la fédération qui n’en fera pas plus que la justice”. Il estime ainsi que les accusations d’Amélie Quéguiner, ainsi que la tribune dans L’Obs, servent à le déstabiliser.

Malgré la pétition et les appels à retirer la plainte, la fédération et son président ont déclaré à Europe 1 via leur avocat qu’ils “n’entendent pas céder à la pression médiatique et que seule la justice pourra décider du bien-fondé ou non des poursuites”. 

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