Anders Petersen déterre les invisibles de Café Lehmitz !

Anders Petersen déterre les invisiblse de Café Lehmitz ! Le Café Lehmitz est un bar situé à Hambourg. Dans les années 60-70, un photographe nommé Anders Petersen a dépeint la réalité des « invisibles«  comme il le souligne lui même dans une...

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Anders Petersen déterre les invisiblse de Café Lehmitz ! Le Café Lehmitz est un bar situé à Hambourg. Dans les années 60-70, un photographe nommé Anders Petersen a dépeint la réalité des « invisibles«  comme il le souligne lui même dans une série de clichés présentés sous forme de séries de diapositives annotés.

L’esthétique du chef d’œuvre Café Lehmitz est loin d’être tout à fait évidente. Quelques clichés peuvent même choquer les prudes défenseurs et défenderesse de l’art figuratif.

Cependant, avec sa série de clichés au format peu ordinaires, Anders Petersen transmet l’atmosphère d’une réalité, le temps d’un instant, on se croirait au milieu des années 60′ dans un café miteux. C’est cette transmission qui est le chef d’oeuvre de Anders Petersen et de son « Café Lehmitz« .

Anders Petersen est-il naturaliste ?

Beaucoup ont embrassé l’expérience de dépeindre « les invisibles » ! A la fin du XIXème siècle, l’un des plus célèbres auteurs français exalte « les réalités » de la population dans sa saga des Rougon Macquart. Quelques ouvrages comme « L’assommoir« , « La bête humaine » ou « Germinal » (l’œuvre a été cependant galvaudée depuis) témoignent de la réalité d’un peuple que les auteurs français ont toujours fui.

Tandis que Balzac dépeignait les maîtres de ce monde dans « Splendeurs et misère des courtisans« , Zola illumine avec minutie tout ce que le monde veut cacher avec moins de romantisme qu’un Hugo dans « Les Misérables » et « L’homme qui rit« .

Aujourd’hui, dans la littérature et la photographie, on retrouve une œuvre comparable avec sans doute Robert McLiam Wilson et Donovan Wylie avec « Les Dépossédés ». Dans ce livre illustré de superbes photographies, les deux auteurs (l’un est photographe) sont partis à la rencontre des « dépossédés » de l’ère Thatcher. Sans doute aujourd’hui tandis que le Royaume Uni connaît une crise sans précédent un tel projet pourrait aussi être d’actualité.

Aussi, si beaucoup de photographes usent de leur appareil pour « démontrer« , « magnifier » ou établir une réalité parallèle, Anders Petersen devient le « fil » de la réalité au travers de cette présentation originale des clichés qu’il a pu prendre au Café Lehmitz. Les clichés eux mêmes en noir et blanc ne sont que le stricte prolongement d’une réalité que la multiplication des clichés rend palpable dans l’œuvre. Le travail documentaire par la fixation de l’image réalisée par Petersen est sans doute comparable à celui des auteurs du XIXème selon le procédé usuel du naturalisme.

« Café Lehmitz » est une expérience dérangeante, un sentiment d’étouffement, mais il est aussi un chef d’oeuvre tant en suivant le fil de ces diapositives, on se retrouverait dans un coin de ce bar à Hambourg pour y découvrir la réalité de la misère et de la joie.

Fotografiska à Stockholm a exposé l’artiste cette année

L’article Anders Petersen déterre les invisibles de Café Lehmitz ! @ Urban Tracks.