Après la Chine, le test Covid anal va aussi être utilisé en Espagne

CORONAVIRUS - Vous trouvez que le test PCR nasal, par introduction dans les narines d’un écouvillon -une sorte de grand coton tige- est désagréable? D’autres méthodes de détection du coronavirus encore moins engageants sont en passe d’être...

Après la Chine, le test Covid anal va aussi être utilisé en Espagne

REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION

Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.

POSTULER

REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION

Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.

POSTULER

REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION

Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.

POSTULER

Photo prétexte d'illustration. 

CORONAVIRUS - Vous trouvez que le test PCR nasal, par introduction dans les narines d’un écouvillon -une sorte de grand coton tige- est désagréable? D’autres méthodes de détection du coronavirus encore moins engageants sont en passe d’être adoptées par les professionnels de santé. 

Après la Chine, où ils ont été en premier employés, les tests covid-19 rectaux commencent à être pratiqués en Espagne.

C’est en Galice, une région du nord de l’Espagne, que le dépistage par écouvillonnage anal est prescrit pour certains patients, a révélé le 27 janvier la chaîne de télévision CTRVG. La nouvelle a été également confirmée par le ministre de la Santé de la région de Galice auprès du journal El Correo.

Les tests rectaux “sont réalisés pour les patients intubés en condition critique, qui par conséquent ne peuvent recevoir de tests PCR nasaux” a indiqué un porte-parole du ministère de la Santé de Galice auprès d’El Correo.

La mesure n’a pas pour l’instant été étendue au niveau national. “Nous n’utilisons pas encore d’écouvillons anaux”, indique auprès de ce journal espagnol une infirmière de l’hôpital Velma à Séville en Andalousie. “Mais je pense que ces tests sont moins invasifs que les prélèvements nasaux”, ajoute l’infirmière.

Eviter les faux négatifs

En Chine, où les tests covid rectaux ont été expérimentés dès le mois de mars selon le Global Times, publication affiliée au Parti Communiste Chinois, les prélèvements rectaux sont réservés actuellement aux sujets à risques et aux voyageurs arrivant de l’étranger.

Le dépistage rectal intéresse les professionnels de santé car il “permet d’augmenter le taux de détection des personnes infectées”, a indiqué à CCTV le médecin Li Tongzeng, de l’hôpital You’an de Pékin. Le coronavirus reste en effet  présent plus longtemps dans l’anus ou les selles que dans les voies respiratoires.

Les tests anaux permettraient donc d’éviter les faux négatifs, notamment auprès des porteurs asymptomatiques ou légèrement infectés. Pour ces derniers, le coronavirus ne serait plus détectable dans la gorge au bout de 5 jours, affirme Li Tongzen.

Le dépistage par voie rectale n’est pas sans controverse. D’abord parce que tous les experts ne s’accordent pas sur son efficacité. Selon Yang Zhanqiu de l’université de Wuhan, qui s’exprime auprès du Global Times, les prélèvements dans la gorge et le nez restent les plus efficients pour détecter le covid-19, une maladie atteignant les voies respiratoires et non le système digestif.

Ensuite, son usage à grande échelle suscite un inconfort certain. En Chine, sur le réseau social Weibo, les internautes chinois dénoncent un dépistage “super humiliant”.

L’acceptabilité et la faisabilité à grande échelle des tests rectaux semblent problématiques pour leur généralisation. Lu Hongzhou, directeur du Centre clinique de santé publique de l’Université Fudan, le reconnaît: les tests anaux ne pourront être utilisés dans le cadre d’un dépistage massif explique le directeur cité par le Global Times. Une limite dont les autorités sanitaires espagnoles devront tenir compte.

À voir également sur Le HuffPostcomment contrôler une épidémie, mode d’emploi