Après la cyberattaque de l'hôpital de Villefranche, pas de retour à la normale avant 15 jours
CYBERATTAQUE - L’attaque a laissé des traces. Visé il y a une semaine par une cyberattaque, le centre hospitalier de Villefranche-sur-Saône - Gleizé, dans le Rhône, ne verra un retour à la normale dans son système informatique que dans “minimum...
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CYBERATTAQUE - L’attaque a laissé des traces. Visé il y a une semaine par une cyberattaque, le centre hospitalier de Villefranche-sur-Saône - Gleizé, dans le Rhône, ne verra un retour à la normale dans son système informatique que dans “minimum 15 jours voire plusieurs semaines”.
C’est ce qu’a indiqué ce lundi 22 février le secrétaire d’Etat à la transition numérique Cédric O, en visite dans l’hôpital. “Aujourd’hui la situation a été stabilisée, a-t-il déclaré. Nous avons cantonné le cyberattaquant (...) On reconstruit les systèmes d’information en rebranchant un à un l’ensemble des systèmes d’exploitations quotidiens”.
“On devrait voir la majorité des fonctions repartir dans les jours qui viennent. Au total, pour revenir à un fonctionnement normal, il faudra minimum quinze jours voire plusieurs semaines”, a-t-il ajouté en présence du ministre de la Santé Olivier Véran.
À l’hôpital de Villefranche-sur-Saône, les équipes techniques travaillent sans relâche avec l’aide de l’@ANSSI_FR pour réparer les dégâts causés par la #cyberattaque.
— Cédric O (@cedric_o) February 22, 2021
Avec @olivierveran, nous sommes venus faire le point sur la situation. 1/2 pic.twitter.com/YGVJrZ5Su8
“Il y a eu 27 cyberattaques d’hôpitaux en 2020 et depuis le début de l’année 2021, c’est une attaque par semaine”, a précisé Cédric O, assurant que le gouvernement “allait faire en sorte que les 135 groupements hospitaliers les plus importants en France (...) puissent augmenter leurs systèmes de défense”.
Une activité toujours très perturbée
Ce lundi 22 février, l’activité de l’hôpital de Villefranche-sur-Saône était toujours très perturbée avec des employés qui fonctionnaient en “mode dégradé”, c’est-à-dire au papier et au stylo, a précisé à l’AFP la direction de l’hôpital. Néanmoins les opérations d’urgence et de sous-urgence (ndlr: en blocs opératoires) étaient “toujours assurées”.
“Ceux qui ont fait ça n’ont pas seulement attaqué un service informatique, ils ont mis en danger la vie de nos concitoyens”, a pour sa part estimé le ministre de la Santé, faisant part de son ”écoeurement” face à un tel geste et saluant “la réactivité” des personnels le jour de l’attaque.
“Les responsables informatiques de l’hôpital en pleine nuit ont réussi à prendre les bonnes décisions pour pouvoir protéger les archives et éviter que le cybervirus ne se répande dans l’ensemble des structures hospitalières”, a souligné M. Véran, rappelant que la cybersécurité était “l’affaire de tous”.
350 millions d’euros pour renforcer la protection informatique des hôpitaux
Il a indiqué que l’Etat déploiera “très rapidement” 350 millions d’euros pour renforcer la protection informatique des groupes hospitaliers hexagonaux, une somme prise sur “l’enveloppe numérique” du Ségur de la Santé.
Une enquête a été ouverte mardi par la section cybercriminalité du parquet de Paris après l’attaque par le crypto-virus Ryuk de l’Hôpital Nord-Ouest. Elle fait suite à attaque similaire contre l’hôpital de Dax, dans les Landes, le 9 février dernier.
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