Après la référence de Mélenchon à Merah, Latifa Ibn Ziaten demande "le respect"
POLITIQUE - “Vous verrez que dans la dernière semaine de la campagne présidentielle, nous aurons un grave incident ou un meurtre”, pour “montrer du doigt les musulmans”, “tout ça c’est écrit d’avance”, a affirmé Jean-Luc Mélenchon ce dimanche...
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POLITIQUE - “Vous verrez que dans la dernière semaine de la campagne présidentielle, nous aurons un grave incident ou un meurtre”, pour “montrer du doigt les musulmans”, “tout ça c’est écrit d’avance”, a affirmé Jean-Luc Mélenchon ce dimanche 6 juin.
“Ça a été Merah en 2012 (auteur jihadiste des tueries de Toulouse et de Montauban, notamment dans une école juive, ndlr), ça a été l’attentat la dernière semaine sur les Champs-Élysées (en 2017, un jihadiste assassine le policier Xavier Jugelé, ndlr), avant on avait eu Papy Voise (Paul Voise, un retraité agressé chez lui à Orléans en avril 2002, ndlr), dont plus personne n’a jamais entendu causer après”, a lancé alors Jean-Luc Mélenchon dans l’émission “Questions politiques” (France Inter/Le Monde/Franceinfo).
Latifa Ibn Ziaten, dont le fils militaire a été tué par Mohammed Merad, a dénoncé des propos “inadmissibles”, réclamant du “respect pour les victimes”.
“Les propos de Jean-Luc Melenchon sont inadmissibles et ne devraient même pas être tenus. Je suis la mère de Imad, militaire mort debout face à l’obscurantisme en mars 2012. Le respect, c’est un minimum pour l’honneur de mon fils, des autres victimes et des familles endeuillées”, écrit-elle sur Twitter dans la soirée.
Les propos de Jean-Luc Melenchon sont inadmissibles et ne devraient même pas être tenus.
— Latifa Ibn Ziaten (@LatifaIbnZ) June 6, 2021
Je suis la mère de Imad, militaire mort debout face à l'obscurantisme en mars 2012. Le respect, c’est un minimum pour l’honneur de mon fils, des autres victimes et des familles endeuillées. https://t.co/AxU9OiVOMe
La sortie de Jean-Luc Mélenchon a suscité toute une série de réactions indignées. “Quand on manie ainsi la démagogie, on ne peut prétendre à devenir président de la Republique”, a fustigé la cheffe du groupe PS à l’Assemblée Valérie Rabault, jugeant “inacceptable” de “réduire les atrocités des attentats de Montauban et Toulouse en 2012 à de la machination électorale”. “On est vraiment au-delà de la honte”, a aussi réagi la LREM Aurore Bergé sur Twitter.
“Les complotistes anticomplotistes sont de sortie. Ils nient que les assassins font leur coup au moment qui fait causer d’eux. Propos ineptes. À moins que ce soit pour les couvrir”, a répondu Jean-Luc Mélenchon, sur le même réseau social, citant comme source d’inspiration un article du Figaro sur “les attentats et faits divers qui ont bouleversé les campagnes présidentielles”.
Durant l’émission, le chef de file des insoumis et candidat à la présidentielle a d’abord indiqué souhaiter qu’Emmanuel Macron “se représente”, car “on aura de quoi dire” sur son “bilan”. “Sinon, on nous sort un autre petit Macron du chapeau, (...) on ne sait pas qui c’est, pouf, il se fait élire président. C’est le système qui l’invente. La dernière fois, Macron, il est arrivé au dernier moment. Là, ils vont peut-être en trouver un autre”, a-t-il enchaîné.
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