Après la tribune des ex-militaires, LFI saisit le procureur de la République
POLITIQUE - Hors de question pour Jean-Luc Mélenchon d’en rester là. Après la lettre ouverte signée par plusieurs anciens hauts-gradés et militaires dans Valeurs actuelles, le leader de la France insoumise annonce ce lundi 26 avril qu’une lettre...
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POLITIQUE - Hors de question pour Jean-Luc Mélenchon d’en rester là. Après la lettre ouverte signée par plusieurs anciens hauts-gradés et militaires dans Valeurs actuelles, le leader de la France insoumise annonce ce lundi 26 avril qu’une lettre signée par 27 causementaires de son parti a été adressée au procureur de la République Rémy Heitz, pour qu’il se saisisse de cet “appel à l’insurrection”.
En cause, les menaces plus ou moins directes proférées par les auteurs de ce texte, appelant “leurs camarades d’active” à “intervenir” pour mettre fin au “laxisme” du gouvernement, le tout en agitant le spectre d’une guerre civile. Un texte soutenu par Marine Le Pen dans les colonnes du journal ultra-conservateur, qui assure aux signataires “partager” leur “affliction” et les appelle à la “rejoindre dans la bataille pour la France”.
Pour Jean-Luc Mélenchon, cette tribune incendiaire n’est autre qu’un “appel à la sédition de l’armée républicaine”. Des faits qui “sont punis par les articles 412-4 et 412-6 du code pénal”, rappelle le député des Bouches-du-Rhône, qui considère en tant qu’élu avoir “le devoir” de les dénoncer, au titre de “l’article 40 du code de procédure pénale”.
40 du code de procédure pénal nous fait le devoir à nous causementaires de dénoncer ces faits. Ce que nous avons fait en envoyant une lettre au procureur de la République au nom des 17 députés nationaux et 6 députés européens insoumis. #ConfPresseJLM
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) April 26, 2021
Au-delà des sanctions pénales à l’encontre des ces ex-militaires, Jean-Luc Mélenchon demande à la ministre des Armées Florence Parly d’enquêter au sein des troupes afin de savoir qui sont les militaires d’active qui soutiendraient cet appel. Et, le cas échéant, de prononcer des “sanctions administratives” à leur encontre.
“Le Président de la République est chef des armées. Il doit donc accomplir son devoir. Il n’y a rien à craindre à sanctionner ces agités. Leurs collègues n’ont rien à avoir avec eux”, a déclaré Jean-Luc Mélenchon, appelant ses propres militants à “ne pas confondre ces petits factieux avec l’armée républicaine”.
“On est en train de déraper”
Autre requête formulée lors de cette conférence de presse, la transparence sur les recherches menées à la suite des révélations deMediapart sur les dizaines de militaires affichant leurs orientations néo-nazies sur les réseaux sociaux. Sur le plan politique, Jean-Luc Mélenchon a aussi réitéré son appel à organiser une “grande marche des libertés” réunissant les différentes formations de gauche.
“On est en train de déraper, cela va trop loin. La polémique est normale en démocratie. Ce qui ne l’est pas c’est d’utiliser la force publique pour imposer ses opinions ou de menacer de le faire”, a déploré le candidat à la présidentielle, avant d’ajouter: “contre cette ambiance, nous avons besoin de l’affirmation d’une respiration républicaine”.
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