Après l'affaire Duhamel, le gouvernement lance une inspection à Sciences Po
ENQUÊTE - L’onde de choc causée par les accusations d’inceste contre le politologue Olivier Duhamel continue de causer des remous. Dans une tribune publiée mercredi 13 janvier dans Libération, plus de 500 étudiants, professeurs et salariés...
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ENQUÊTE - L’onde de choc causée par les accusations d’inceste contre le politologue Olivier Duhamel continue de causer des remous. Dans une tribune publiée mercredi 13 janvier dans Libération, plus de 500 étudiants, professeurs et salariés de Sciences-Po Paris demandent la démission du directeur de l’école, Frédéric Mion.
Interrogée ce jeudi 14 janvier sur France 2, la ministre de l’Enseignement supérieur Frédérique Vidal a annoncé qu’elle allait “recevoir” Frédéric Mion. “Toute l’école est bouleversée et le Conseil d’administration de l’école est en train de travailler pour voir comment les choses vont se passer”, a-t-elle déclaré.
Frédérique Vidal a également annoncé qu’elle allait “saisir l’inspection générale” pour lancer une enquête, “de façon à savoir comment les choses se sont passées”. “Il faut que cette école retrouve un peu de sérénité”, ajoute-t-elle.
Affaire #Duhamel et #SciencesPo: "J'attends de savoir comment les choses se sont passées. Je vais recevoir Frédéric Mion (directeur de l'école)"
— Info France 2 (@infofrance2) January 14, 2021
???? @VidalFrederique, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche
▶ #les4Vpic.twitter.com/WdePB9wDw3
“Enormément de personnes savaient et ne disaient rien, a ajouté la ministre. Quand on apprend les choses par le bouche-à-oreille, d’une personne à une autre, c’est très difficile de faire la part de choses. Je pense que c’était une surprise pour tous ceux qui n’étaient pas du cercle des initiés”.
La pression s’accroît sur Frédéric Mion
Lundi 4 janvier, quand ces accusations ont été révélées, le directeur de Sciences Po Paris s’était d’abord dit “sous le choc”. Il avait ensuite fait part de sa “stupeur” en découvrant “par des articles de presse, des faits très graves reprochés à l’ancien président de la Fondation nationale des sciences politiques”.
Mais quelques jours plus tard, Le Monde révèle que Frédéric Mion était en fait au courant de ces accusations depuis deux ans.
En 2019, l’ancienne ministre socialiste de la Culture, Aurélie Filippetti, enseignante à Sciences Po Paris, apprend par deux proches d’Olivier Duhamel que ce dernier, professeur honoraire de Sciences Po, est accusé d’abus sexuels sur son beau-fils à la fin des années 1980, rapporte le quotidien. Elle décide alors d’en informer Frédéric Mion.
Dans un message interne, le directeur de Sciences Po a tenu à s’expliquer jeudi 7 janvier: “Sans preuve tangible, sans éléments précis, j’avais peine à imaginer que cette rumeur puisse avoir le moindre fondement”.
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