Après l'agression de deux élues, Corbeil-Essonnes veut en finir avec la violence
INSÉCURITÉ - Pas question de se laisser intimider. Mercredi 24 février, une centaine de personnes se sont rassemblées à Corbeil-Essonnes pour soutenir leurs élus locaux, dans la foulée de l’agression de deux conseillères municipales. Dimanche...
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INSÉCURITÉ - Pas question de se laisser intimider. Mercredi 24 février, une centaine de personnes se sont rassemblées à Corbeil-Essonnes pour soutenir leurs élus locaux, dans la foulée de l’agression de deux conseillères municipales. Dimanche soir, Clémence Bigarnet, déléguée à la promotion du sport féminin, a vu son domicile visé par un tir de mortier, alors que la voiture d’une collègue a été incendiée, selon les informations de Parisien.
“Je pense que derrière tout ça, il y a le fait que, depuis 7 mois, il y a une nouvelle équipe municipale qui fait suite à 25 ans de clientélisme à Corbeil-Essonnes”, estime le maire Bruno Piriou (DVG), qui n’entend pas se laisser “intimider” ou modifier sa politique en raison de ces agressions.
Comme vous pouvez le voir dans notre reportage vidéo en tête d’article, le rassemblement a aussi été l’occasion pour le maire de dénoncer un climat de “sordide violence”, alors que deux adolescents sont morts au cours de rixes entre bandes rivales, en début de semaine, dans le département. “Là encore, nous devons faire de l’action politique politique contre ce fléau social”, a martelé l’édile, en réaction à ces deux décès.
J'ai l'impression que c'est récurrent. Dans toutes les villes, pratiquement, il y a cette violence.Salla, riveraine
Au micro du HuffPost, plusieurs habitants nous ont aussi fait part de leur inquiétude face à l’accroissement des tensions dans certains quartiers, que les victimes en soient des élus ou de simples citoyens. Selon eux, ce climat se serait aggravé avec la crise sanitaire et économique.
Après le décès des deux adolescents, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a annoncé l’envoi de renforts de policiers et gendarmes dans l’Essonne. Mais pour d’autres, la réponse ne doit pas être uniquement sécuritaire.
“Il y a un manque de projet concret pour la jeunesse, un sentiment d’abandon”, explique Alain Bombocko, président de l’association. “Covid oblige, une partie de la jeunesse ne va pas bien, au point de se battre et de se tuer pour des histoires sordides”, renchérit à notre micro Bruno Piriou, qui invite l’État à prendre ses “responsabilités politiques” pour offrir davantage de voies d’émancipation, notamment sportives et culturelles, à la jeunesse.
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