Après le Covid-19, ces jeunes prévoient de tout quitter pour une année sabbatique
VOYAGE - Ils ont besoin de changer d’air. Depuis plus d’un an, les jeunes sont en 1ère ligne face à la crise sanitaire. Une tranche d’âge tristement appelée “la génération sacrifiée”, qui a dû faire face à des cours en distanciel, un marché...
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VOYAGE - Ils ont besoin de changer d’air. Depuis plus d’un an, les jeunes sont en 1ère ligne face à la crise sanitaire. Une tranche d’âge tristement appelée “la génération sacrifiée”, qui a dû faire face à des cours en distanciel, un marché du travail bouché, une vie sociable ébranlée.
À ce titre, certains attendaient fébrilement ce mercredi 16 juin, date à laquelle démarre la phase complémentaire sur Parcoursup pour ceux ayant des vœux en attente ou refusés. Tandis que d’autres jeunes ont décidé que leur vie prendrait un autre tournant.
Pour la rentrée prochaine, certains prévoient de faire une pause dans leurs études, de démissionner, ou encore de travailler dans des conditions paradisiaques... Tous ont le même but: voyager à l’autre bout du monde.
Une année sabbatique qui permettra à ces jeunes de découvrir de nouveaux horizons et de s’éloigner, du mieux qu’ils peuvent, du contexte sanitaire actuel. Sacha, Selma, Guillaume et Astrid nous expliquent leurs projets d’aventures, si les restrictions liées au Covid-19 le permettent.
“Partir loin, sans billet de retour”
Cette année, il n’y pas eu de Parcoursup pour Sacha. Après l’obtention de son baccalauréat, le jeune homme prévoit de faire le tour du continent asiatique accompagné de son meilleur ami, Robin. Un projet “de longue date” et “bien réfléchi”.
“C’est simple, on veut partir loin, sans billet de retour. Les études attendront”, révèle-t-il au HuffPost. Ses parents, quant à eux, ne semblent pas emballés par ce projet de voyage. “Ils trouvent que je suis trop jeune pour partir”. À 18 ans, Sacha est pourtant certain d’être assez mature pour découvrir le monde.
La liste des destinations établies par les deux jeunes hommes, originaires de Tours, en ferait rêver plus d’un: La Chine, Le Vietnam, Le Cambodge, Le Laos, La Thaïlande, Le Népal... Un itinéraire bien tracé qui reste flexible au gré de leurs envies. Car, il n’est pas question de se priver. “On a mis de l’argent de côté pour ce projet. Avec la crise sanitaire, nous avons vécu une année difficile. Les cours en distanciel, l’absence de vie sociale, l’enfermement...”, se remémore-t-il.
Sacha a toujours souhaité quitter la France, une fois le bac en poche. “Quand je vois mes camarades de classe qui galèrent sur Parcoursup... Ça ne me fait pas rêver. Moi, ce dont je rêve, c’est de voyager, de découvrir de nouvelles cultures, de nouveaux visages... Vivre, quoi!”, conclut-il. Des projets bien différents de la majorité des futurs bacheliers, qui prévoient d’entrer dans le supérieur.
“Métro, boulot, dodo… Ce n’est pas ça la vie”
Contrairement à Sacha, partir à l’étranger n’était pas la 1ère option de Selma. Ce qu’elle voulait faire, c’était un master en journalisme. ”Ça faisait des mois que je révisais les concours pour parvenir à intégrer l’une de ces écoles. Malheureusement, je n’ai pas été admissible. Ce sera pour l’année prochaine, je l’espère!”, explique-t-elle au HuffPost.
En attendant de retenter sa chance, Selma prévoit de voyager en Amérique du Sud, “un rêve de gamine”. Le grand départ aurait lieu au mois de décembre 2021, afin qu’elle puisse réunir assez d’argent les mois précédents. “De toute manière, ce ne sera pas un voyage de luxe. Ça va être en mode “sac à dos”, avec le strict minimum”, prévoit la jeune femme de 21 ans.
Ses parents, comme ceux de Sacha, ne sont pas enjoués à cette idée. “Ils ont regardé la série Le Serpent, donc ils ne sont pas vraiment rassurés de me savoir seule, à l’autre bout du monde. Mais cette décision m’appartient”, conclut Selma. Selon elle, ce voyage sera aussi un atout pour ses prochaines candidatures en master. “Lorsque je retenterais ma chance, je pourrais évoquer mon périple et l’inscrire sur mon CV. C’est un plus!”, se réjouit-elle.
De son côté, Guillaume est loin de penser aux expériences à rajouter sur son CV. S’il a décidé de passer le cap de l’année sabbatique, c’est, en partie, “grâce” à la crise sanitaire. “J’ai eu un électrochoc. Il y a un an encore, je souhaitais évoluer dans la start-up parisienne dans laquelle je travaillais. Un projet d’avenir très original!”, plaisante-t-il. À présent, le jeune homme de 26 ans a démissionné, au mois d’avril, et prévoit de quitter la France pour le Canada. “C’est ma 1ère destination, après, je ne sais pas où j’irai. Le projet, c’est de me recentrer sur les vraies priorités de la vie. Le bonheur, à mon sens”.
Un changement radical né à l’ère du Covid-19. “Cette triste pandémie m’a fait changer la vision que j’avais sur le monde. J’ai réalisé que je ne voulais pas de ce quotidien en tant ‘qu’employé modèle’. Métro, boulot, dodo... Ce n’est pas ça la vie”, nous révèle-t-il. Guillaume laisse ses projets professionnels en pause pour le moment, mais démarrera sa nouvelle vie, dès septembre, à l’étranger.
Travailler, oui, mais à l’étranger
Astrid, elle, ne tire pas un trait sur le travail. La jeune femme vient de décrocher son diplôme d’infirmière. “J’ai réalisé de nombreux stages en hôpitaux durant ma formation, avec un mode de fonctionnement qui ne me convenait pas toujours. Le contexte de la crise sanitaire n’a rien arrangé, bien au contraire”, explique-t-elle au HuffPost.
Depuis sa 1ère année en école, Astrid a gardé le même objectif en tête: quitter la métropole, une fois son diplôme obtenu. La jeune femme de 24 ans s’apprête donc à réaliser son rêve en partant travailler à Tahiti, “le plus tôt possible”.
“C’est une destination incroyable, le lieu idéal pour travailler, tout en se sentant en vacances. De plus, mon copain me suit dans cette aventure, ça me rassure beaucoup”, ajoute-t-elle. Pour le moment, Astrid ne prévoit pas de date retour, elle souhaite seulement trouver un travail sur place et exercer sa profession dans les meilleures conditions possible.
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