Après les craintes sur l'AstraZeneca, la vaccination en direct du Premier ministre thaïlandais annulée
INTERNATIONAL - Y’a-t-il quelqu’un au bout de l’aiguille? Alors que la campagne de vaccination avec l’Oxford/AstraZeneca devait débuter ce vendredi 12 mars en Thaïlande avec les images du Premier ministre, Prayut Chan-O-Cha, premier à recevoir...
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INTERNATIONAL - Y’a-t-il quelqu’un au bout de l’aiguille? Alors que la campagne de vaccination avec l’Oxford/AstraZeneca devait débuter ce vendredi 12 mars en Thaïlande avec les images du Premier ministre, Prayut Chan-O-Cha, premier à recevoir ce produit sous l’oeil des caméras, le pays a soudainement retardé le lancement de sa campagne de vaccination. L’AstraZeneca faisant l’objet de craintes après la formation de caillots de sang chez certains patients dans le monde.
Ainsi à 08h30, heure locale, l’ancien Général à la tête du pays ne s’est pas présenté devant les soignants et les journalistes qui l’attendaient, l’événement ayant été soudainement annulé. Il a été remplacé par une conférence de presse des autorités sanitaires.
“Nous ne devons pas nous presser”
“L’administration de vaccins aux Thaïlandais doit être sûre, nous ne devons pas nous presser”, a alors déclaré lors d’un point presse Piyasakol Sakolsatayadorn, conseiller auprès du comité national en charge de la campagne de vaccination contre le Covid-19 dans le pays.
“Bien que la qualité d’AstraZeneca soit bonne, certains pays ont demandé que son utilisation soit retardée” et “nous allons la retarder aussi”, a-t-il ajouté.
Cette décision intervient au lendemain de l’annonce par le Danemark, l’Islande et la Norvège de la suspension des injections du vaccin d’AstraZeneca contre le Covid-19 en invoquant le principe de “précaution”.
L’Agence nationale danoise de la Santé, la première à annoncer cette décision, a invoqué la prudence face à des “cas graves de formation de caillots sanguins chez des personnes vaccinées”, même si ”à l’heure actuelle” un lien entre le vaccin et les caillots sanguins n’a pas été établi.
Campagne en attente
En début de semaine, l’Autriche a cessé d’administrer un lot de ces vaccins après le décès d’une infirmière de 49 ans suite à de “graves troubles de la coagulation” quelques jours après avoir été vaccinée. Le laboratoire anglo-suédois et le gouvernement britannique ont réagi jeudi pour défendre un vaccin “sûr” et “efficace”.
“Nous attendons que le Danemark et l’Autriche rendent leurs conclusions”, a déclaré le virologue Yong Poovarawan. “Nous retardons, le temps que les autres établissent si (les effets secondaires) sont causés par le vaccin ou si c’est seulement sur un lot spécifique”, a-t-il encore expliqué, ajoutant que le lot reçu par la Thaïlande a été fabriqué en Asie.
Le pays avait déjà lancé sa campagne de vaccination il y a un mois avec le vaccin du laboratoire chinois Sinovac, et les soignants avaient été les premiers à être vaccinés le 28 février. C’est en grande pompe que les premiers vaccins du laboratoire chinois avaient été accueillis à l’aéroport de Bangkok, un responsable de l’ambassade de Chine soulignant qu’ils témoignaient du “renforcement des relations entre la Chine et la Thaïlande”.
La Thaïlande, qui a mis en place de sévères restrictions pour toutes les personnes entrant dans le pays, a jusqu’à présent réussi à contenir la pandémie de coronavirus. Quelques 26.000 cas ont été enregistrés et 85 décès ont été imputés au Covid-19.
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