Après les licenciements à Canal+, Roselyne Bachelot défend la parodie

CANAL+ - Roselyne Bachelot connaît bien le monde des médias pour y avoir travaillé en tant que chroniqueuse. Désormais ministre de la Culture, nommée en juillet dernier en pleine crise du coronavirus, elle était interrogée ce vendredi 8 janvier...

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Roselyne Bachelot évoque la situation à Canal+ dans la matinale de France Info, le vendredi 8 janvier 2021

CANAL+ - Roselyne Bachelot connaît bien le monde des médias pour y avoir travaillé en tant que chroniqueuse. Désormais ministre de la Culture, nommée en juillet dernier en pleine crise du coronavirus, elle était interrogée ce vendredi 8 janvier au matin dans la matinale de France Info sur les licenciements à répétition survenus chez Canal+.

“Je dis au patron de Canal+, il ne vaut mieux pas renvoyer les personnes qui font ça [parodient la chaîne]”, pointe Roselyne Bachelot. Puis d’indiquer qu’elle ne compte toutefois pas intervenir auprès de la chaîne privée qui appartient au groupe Vivendi, contrôlé par le milliardaire Vincent Bolloré. 

Pour rappel, au début du mois de décembre l’humoriste Sébastien Thoen a été limogé par Canal+ pour avoir tourné en dérision l’émission “L’heure des pros” de Pascal Praud diffusée sur la chaîne CNews (qui appartient au même groupe). À la veille de Noël, au tour de Stéphane Guy, 23 ans de maison chez Canal et voix phare du foot français, d’être licencié pour avoir apporté son soutien à son confrère.

“Il faut tout écouter”

Depuis, des dizaines de salariés du groupe ont affiché leur colère lors de plusieurs rassemblements où ils apparaissent le visage caché derrière des masques à l’effigie de Stéphane Guy. “Nous voudrions pouvoir nous exprimer librement, à visage découvert mais le climat de peur qui règne et les intimidations répétées nous en empêchent”, assurent-ils dans un communiqué.

Dans la suite de l’interview, les journalistes de France Info interrogent la ministre de la Culture sur la ligne éditoriale de CNews, chaîne d’info du groupe Canal+, où officient des figures controversées à l’image de l’animateur Pascal Praud ou du polémiste Éric Zemmour, déjà condamné pour incitation à la haine raciale et poursuivi pour contestation de crime contre l’humanité. 

“CNews a choisi une ligne éditoriale qui est franchement acceptée”, réagit avec neutralité Roselyne Bachelot évoquant la “liberté d’expression”. “Ils gèrent ça de cette façon et les gens qui s’y retrouvent ou qui veulent écouter cela peuvent le faire. Parce qu’il faut tout écouter, même ceux avec qui on n’est pas d’accord. Sinon on n’est pas dans la liberté d’expression.”

Mais accepte-t-elle pour autant de venir sur les plateaux de CNews? Après un long silence et une relance, la ministre de la Culture répond: “Non, pour l’instant je ne les ai pas acceptés (...) J’ai toujours une réticence à aller chez des gens qui m’attaquent de cette façon”.

De 2012 à 2016, Roselyne Bachelot a elle-même travaillé sur une chaîne du groupe Canal+, C8, où elle était chroniqueuse dans l’émission Le Grand 8.

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