Après les régionales, LR doit trouver "en urgence" son candidat pour 2022

POLITIQUE -  Suite à la succession de déclarations chocs du numéro 2 du parti Guillaume Peltier, le patron des sénateurs LR Bruno Retailleau a réclamé ce mardi 1er juin sur Europe1 que son parti lance “en urgence”, dès le lendemain des élections...

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Bruno Retailleau délivre discours avant les élections législatives, le 29 mai 2017 à Vertou, près de Nantes

POLITIQUE -  Suite à la succession de déclarations chocs du numéro 2 du parti Guillaume Peltier, le patron des sénateurs LR Bruno Retailleau a réclamé ce mardi 1er juin sur Europe1 que son parti lance “en urgence”, dès le lendemain des élections régionales de juin, le processus de choix de son candidat pour la présidentielle, plaidant de nouveau pour l’organisation de primaires.

“Juste après les régionales, je demande à Christian Jacob (président de LR, NDLR) et à mon parti d’organiser en urgence un bureau politique pour qu’on puisse enfin se mettre en ordre de bataille et qu’on définisse un chemin”, une “ligne politique”, un “leadership”, a t-il déclaré . 

“Ces événements”, dit-il à propos des remous en interne provoqués par les propos de Guillaume Peltier, “sont en train de me donner raison” alors que “cela fait plus de six mois que je demande à mon parti de se prononcer” dans la perspective de 2022.

Avant lui, le patron des députés LR, Damien Abad, avait déjà plaidé pour que la droite désigne “rapidement” à la rentrée son candidat pour la présidentielle de 2022. “Il y a urgence à faire en sorte qu’on puisse trouver ce candidat” et “il faudra que ce choix soit fait rapidement à la sortie des vacances d’été”, avait-il affirmé sur France Inter.

Le parti envisage pour le moment de désigner le candidat à l’automne, vers octobre-novembre, mais pour Damien Abad ”à la rentrée de septembre il faudra que la désignation du candidat se précise”. Car “quand on n’a pas de candidat, on est exposés. Tout le monde chez LR souhaite porter les couleurs et valeurs de notre famille politique. La difficulté est qu’on n’incarne pas suffisamment une alternance politique”, a-t-il affirmé.

Pas de “justice d’exception”

Interrogé sur la proposition de Guillaume Peltier de rétablir une Cour de sûreté en matière de terrorisme, sans possibilité de faire appel, Bruno Retailleau s’est dit “attaché à l’État de droit” et pour “garantir le principe de l’appel”, estimant qu’“il y a plein plein de choses qu’on peut faire avec notre droit sans recourir à une justice d’exception”.

Il a toutefois jugé que “parfois par exemple la Cour européenne des droits de l’Homme va trop loin”, déplorant “une dérive des jurisprudences” qui l’a amené à plaider pour que la France fasse “soit des réserves d’interprétation”, soit “la quitte momentanément”.

Interrogé sur ce qui le différencie du Rassemblement national, il a dit ne pas être “un démagogue”: “Je ne varie pas, lorsque Marine Le Pen a tendance à changer de convictions en fonction de l’humeur du temps, de ce que pensent les Français. C’est le parti de la démagogie”, a-t-il estimé.

“Mais pour autant je ne suis pas non plus macroniste”, a-t-il ajouté, refusant d’entrer dans “le piège” consistant à devoir “se situer” par rapport au RN ou à LREM, “ficelle inventée” en son temps “par François Mitterrand qui a affaibli la droite et a fait prospérer d’abord le Front national puis le Rassemblement national”. 

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