Après l'intrusion de l'Action française, Delga s'en prend à l'Unef et divise à gauche

POLITIQUE - Même face à l’extrême droite, la gauche parvient à se diviser. Ils étaient pourtant nombreux, dans l’ensemble de la classe politique, à dénoncer l’intrusion jeudi 25 mars du conseil régional d’Occitanie par des militants de l’Action...

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Carole Delga, présidente PS d'Occitanie et Jean-Luc Mélenchon, candidat LFI à la présidentielle

POLITIQUE - Même face à l’extrême droite, la gauche parvient à se diviser. Ils étaient pourtant nombreux, dans l’ensemble de la classe politique, à dénoncer l’intrusion jeudi 25 mars du conseil régional d’Occitanie par des militants de l’Action française aux pancartes sans équivoque “islamo-gauchistes, traîtres à la France”.

La présidente de la région, Carole Delga, a immédiatement condamné “fermement” cette opération militante et a annoncé porter plainte le jour même en assurant que “face à l’extrême droite, je ne lâcherai rien et ne céderai à aucune pression”.

On aurait pu s’arrêter là, mais la dirigeante socialiste a ajouté un autre message le lendemain sur Twitter qui est loin d’avoir convaincu les autres partis de gauche. “Il faut cesser de monter les gens les uns contre les autres, au risque de générer une société d’ennemis. Racisme, antisémitisme et discriminations ne reculeront qu’en rassemblant d’abord les Français sur les droits et valeurs de la République. L’Unef gagnerait à suivre ce chemin”, a tweeté Carole Delga le 26 mars.

C’est cette dernière phrase qui a mis le feu aux poudres alors que le syndicat étudiant est mis en cause depuis plusieurs semaines, notamment à cause des réunions non mixtes qu’il organise pour évoquer les problématiques liées au racisme ou aux discriminations.

L’eurodéputé EELV, David Cormand, a immédiatement réagi au message de Carole Delga: “On ne peut pas mettre un signe égal entre les racistes et leur victime”, oppose l’ex-dirigeant du parti. “Ce n’est pas l’Unef qui est responsable de l’attaque fasciste de votre conseil régional. Ce ne sont pas les militants antiracistes qui sont responsables des discriminations subies”, déclare-t-il.

Jean-Luc Mélenchon, qui avait déjà la veille mis dans le même sac “Macron, Darmanin, Schiappa, Olivier Faure et autres chasseurs d’islamogauchistes et d’ambigus” qui auraient selon lui “signé” par leurs discours l’action de l’extrême droite, s’en est pris directement à la présidente de région qu’il accuse d’être “un passe-plat” au lieu d’être “une digue”. “Delga incapable de tenir tête à l’Action française reprend ses slogans. Lamentable”, a-t-il tweeté en prenant la défense de l’Unef.

Carole Delga a réagi à ces propos dans l’Obsce samedi 27 mars. “C’est délirant, il perd complètement ses nerfs. Qu’un candidat à la présidence de la République puisse écrire des choses pareilles montre qu’il sort du cadre républicain! Il s’enfonce dans une violence verbale et dangereuse”, a-t-elle déploré.

Mélenchon perd ses nerfsCarole Delga, présidente de la région Occitanie

 

Au cours de cet entretien, la présidente de la région Occitanie acte également la théorie des “gauches irréconciliables”, chère à Manuel Valls: “Pour moi les choses sont claires, la gauche réformiste et écologiste ne comprend pas Jean-Luc Mélenchon et ses proches”, cingle-t-elle alors qu’un accord d’union de la gauche a été trouvé entre toutes ses composantes dans les Hauts-de-France, en vue des régionales de juin.

“Ça se passe de commentaire”, a de son côté réagi Olivier Faure, 1er secrétaire du PS, en relayant les mots de Jean-Luc Mélenchon à l’égard de sa camarade du Sud.

Preuve que le sujet des identités, de la laïcité et de la lutte contre le racisme est toujours en train de faire exploser les clivages traditionnels, le député ex-LREM venu du PS Aurélien Taché a déploré une réaction “sidérante” de la part de Carole Delga.

 “Arrêtez de vous en prendre à celles et ceux qui tentent de défendre les victimes” de racisme, a-t-il demandé à la présidente de région. 

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