Après son procès en appel, Georges Tron condamné à cinq ans de prison

JUSTICE - Le verdict est tombé. Georges Tron a été condamné ce mercredi 17 février en appel à cinq ans de prison, dont trois ans ferme, pour viol et agression sexuelle.La cour d’assises de Paris s’était retirée au matin pour délibérer au procès...

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JUSTICE - Le verdict est tombé. Georges Tron a été condamné ce mercredi 17 février en appel à cinq ans de prison, dont trois ans ferme, pour viol et agression sexuelle.

La cour d’assises de Paris s’était retirée au matin pour délibérer au procès de l’ex-secrétaire d’État, jugé en appel pour viols et agressions sexuelles, annonçant le probable épilogue de dix ans de feuilleton judiciaire.

D’après deux anciennes employées de la commune de Draveil (Essonne), le maire LR de 63 ans leur a imposé des attouchements et pénétrations digitales entre 2007 et 2010, généralement lors de scènes de triolisme avec son adjointe à la Culture d’alors, Brigitte Gruel.

Les deux accusés, qui clament leur innocence, avaient été acquittés en première instance en 2018. Ils niaient toute relation sexuelle avec les plaignantes ou même entre eux.

Le ministère public avait requis cinq ans de prison, dont trois avec sursis, contre Georges Tron et demandé que la peine ferme soit plutôt effectuée sous bracelet électronique. Il avait aussi requis deux ans avec sursis contre Brigitte Gruel.

Quatre semaines “extrêmement dures” pour George Tron

“Quelle que soit la décision que la cour prendra, ces quatre semaines ont été extrêmement dures. Elles ont d’abord été physiquement dures et parce qu’elles ont obligé à aller au fin fond de soi-même”, avait déclaré avant le verdict Georges Tron, vêtu d’un costume sombre, dans ses derniers mots à la cour.

Georges Tron “a le droit de ne pas être le symbole d’un autre procès que le sien”, a plaidé son avocat Antoine Vey lundi soir.

Rendu public quelques jours après l’éclatement de l’affaire Dominique Strauss-Kahn en mai 2011, ce dossier en appel s’inscrit en plein débat sociétal sur les violences sexuelles et les rapports de pouvoir entre hommes et femmes. Un contexte que les parties civiles n’auront pas manqué d’invoquer durant les trois semaines de débats.

Massages de pieds, mensonges, retournements de veste, enregistrements clandestins, “omerta”, descriptions crues de scènes sexuelles trioliques... Pendant quatre semaines aux longues journées, la cour s’est plongée dans le microcosme de la mairie de Draveil, commune de banlieue parisienne que Georges Tron dirige depuis 1995. Cette affaire l’avait contraint à démissionner du gouvernement Fillon en 2011.

L’accusation et les parties civiles ont essayé de convaincre la cour que Georges Tron a exploité une “emprise” sur ses accusatrices Virginie Ettel et Eva Loubrieu. Selon eux, cet ascendant moral constitue une forme de contrainte - l’une des caractéristiques du viol et de l’agression sexuelle dans le code pénal.

En 2018, bien que jugeant crédible l’existence de scènes sexuelles, la cour d’assises de Seine-Saint-Denis avait estimé qu’il n’y avait cependant pas de contrainte, arguant notamment de contradictions et de mensonges de la part des plaignantes.

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