Arnaud Montebourg déplaît à Jean-Luc Mélenchon avec son "ouverture à la droite"
POLITIQUE - Le chante du “made in France” pencherait-il trop vers la droite? C’est en tout cas ce que constatent plusieurs responsables de gauche, dont le leader de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon. Dans un billet publié sur son blog...
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POLITIQUE - Le chante du “made in France” pencherait-il trop vers la droite? C’est en tout cas ce que constatent plusieurs responsables de gauche, dont le leader de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon. Dans un billet publié sur son blog ce lundi 18 janvier, le député des Bouches-du-Rhône s’interroge en effet sur “l’ouverture à la droite” prônée par son potentiel rival Arnaud Montebourg, même s’il note aussi de nombreuses “convergences” (comme il l’avait fait dans un entretien qu’il avait accordé au HuffPost).
Le candidat déclaré à l’élection présidentielle énumère les thèmes qui rapprochent les deux hommes: annulation de la dette liée au Covid, confrontation avec le cadre européen, principe général d’une VIe République...
Permettant de faire “essaimer” les idées insoumises, la présence d’Arnaud Montebourg dans le débat “peut être très utile et même profitable pour nous”, estime Jean-Luc Mélenchon. Pour autant, il pointe également des divergences, à l’image du nucléaire dont lui souhaite la sortie et d’une alliance avec la Turquie qu’il juge “impossible”. Mais rien qui ne soit insurmontable pour le leader de la France insoumise. “Pourquoi ne pourrait-on pas se comprendre? Tout cela est gérable”, écrit-il.
“Je le vois discuter avec Guaino”
Sauf sur un point, “l’ouverture à la droite politique que recommande Montebourg”. “Les compliments du numéro deux de LR (Guillaume Peltier) et ceux de Xavier Bertrand attestent d’un dialogue qui ne nous convient pas”, écrit le patron des députés insoumis.
Arnaud Montebourg avait notamment déclaré au Point en janvier: “La droite post-gaulliste qui défend notre pays et n’est pas favorable à la mondialisation me paraît tout aussi proche de moi que de nombreuses personnalités de gauche”.
“Je ne crois pas que puisse exister une convergence réelle entre parti de droite et formations de gauche politique dès que nous venons sur le terrain fondamental de la question sociale”, assène Jean-Luc Mélenchon. Selon lui, “la conquête de la souveraineté n’est pas une fin en soi. Elle est bien le moyen de servir une politique particulière”.
Le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure a émis une critique similaire dimanche sur France Inter: “Je veux être souverain mais pour pouvoir décider par exemple d’un impôt sur la fortune, ils (à droite) sont contre, je veux être souverain parce que je veux aussi qu’on réduise les inégalités”. Mêmes critiques formulées un peu plus tôt dans La Dépêche du weekend.
“De ce que j’observe à ce stade, il ne cherche pas à incarner le bloc socialiste et écologiste mais il tente ce que Jean-Pierre Chevènement a tenté en son temps, c’est-à-dire rapprocher les souverainistes des deux rives. Je le vois discuter avec Guaino et ça n’est pas ma tasse de thé”, avait déclaré le patron du PS. L’union de la gauche et des écologistes en vue de 2022 paraît loin.
À voir également sur Le HuffPost: Quand Mélenchon cumule les approximations sur la vaccination